Il est un mot dont nous n'avons pas beaucoup parlé depuis le début de cette crise, mais qu’il va falloir sans doute s’habituer à entendre régulièrement. C’est le mot “inflation”.
Vers une nouvelle accélération de l'inflation
L’inflation, petit rappel pour ceux qui ont oublié, ou ne l’ont jamais connue, c’est la hausse des prix des produits et des services. En 1980, il y a tout juste 40 ans, elle dépassait 13% par an. Cela veut dire qu’un produit ou un service facturé 100 francs en début d’année en coutait 13 de plus en décembre. En 2008, lors de la crise des subprimes, la France avait connu une petite poussée inflationniste, de près de 3%, puis la poussée de fièvre s’était calmée.
Mais cette fois, c’est une autre histoire. L’argent injecté dans le système par les États, et derrière, les banques centrales, atteint des niveaux inégalés depuis la guerre. Par ailleurs, la pénurie que vous constatez par vous-même sur certains produits, et qui risque de durer, est un facteur naturel d’inflation.
Des dettes allégées
Mais comme nous sommes aussi là pour vous apprendre des choses et vous donner des conseils, sachez que l’inflation a un avantage connu : celui d’alléger le poids des dettes. Si vous avez des crédits sur le dos, et que le taux d’inflation dépasse le taux d’intérêt de votre crédit, alors, votre crédit devient gratuit.
Vous ne remboursez plus que du capital. Et si l’inflation accélère, elle allège aussi le poids de la dette. Si une inflation de 13% par an est peu probable demain en Europe, en revanche, une petite poussée de fievre de 2,3, peut-être de 5%, n’aurait rien d’étonnant.
Cette illustration a été réalisée par Your-Comics, agence graphisme Paris