La crise économique qui attend la France sera probablement plus longue que prévu… et c’est une mauvaise nouvelle pour les Français ; mais surtout pour le gouvernement puisque les élections 2022 approchent à grands pas. La Banque de France a revu à la baisse ses estimations de croissance pour 2020 et 2021, en partie à cause de la deuxième vague.
Les estimations de croissance baissées par la Banque de France
Publiés lundi 14 décembre 2020, les nouveaux chiffres de la croissance pour 2020 et 2021 de la Banque de France sont pessimistes, plus pessimistes que les derniers, publiés à la fin de l’été 2020, soit lorsque la pandémie semblait s’être calmée. Entre temps, la deuxième vague a frappé, ainsi qu’un deuxième confinement généralisé de la population, ce qui n’a pas manqué de dégrader la situation économique.
La Banque de France n’a donc pas pu faire autrement que baisser l’ensemble de ses prévisions. Pour l’année 2020, déjà, l’institution s’attend désormais à une récession annuelle de 9% pour l’Hexagone, en baisse de 0,3 point par rapport aux prévisions précédentes.
Mais le problème auquel va faire face le gouvernement est tout autre : une reprise plus lente que prévue. Car niveau crise, pour 2020, la BdF reste toujours plus optimiste que Bercy qui table sur une récession de 11%.
Le rebond plus faible en 2021 et 2022
Face à l’ampleur de la récession de 2020, l’ensemble des pays industrialisés s’attend à un rebond de leur croissance qui devrait battre des records en 2021 et rester élevée en 2022. Un « rattrapage » économique qui devrait permettre à cette crise d’être de courte durée, malgré tout.
Mais la Banque de France, lundi 14 décembre 2020, a douché un peu ces espoirs : à cause de la deuxième vague, du reconfinement et de l’incertitude qui plane sur la pandémie, sa gestion, la troisième vague et la vaccination, elle estime désormais que le rebond économique sera moins important : la croissance ne devrait être que de 5% en 2021, soit 2,4% de moins que précédemment annoncé. La croissance maintiendra ce rythme élevé en 2022 pour ensuite baisser à 2% en 2023.
La crise risque donc fortement de se poursuivre durant quelques années. Mais c’est essentiellement la reprise moins importante en 2021 qui va inquiéter le gouvernement : le parti d’Emmanuel Macron pourrait en souffrir lors de la présidentielle 2022 qui se déroulera alors que les principaux impacts économiques de la crise, notamment l’emploi, seront les plus ressentis.