Après avoir profité d’une croissance très solide ces dernières années, les États-Unis ont-ils mangé leur pain blanc ? La progression du PIB au premier trimestre est la plus faible depuis trois ans.
Ce pourrait bien être là la première vraie épreuve économique de la toute jeune administration Trump, dont les cent premiers jours à la Maison Blanche n’ont pas été couronnés de beaucoup de succès. Cette épreuve du réel, c’est le taux de croissance enregistré au premier trimestre par le Département du Commerce : il s’établit à 0,7% en rythme annualisé. Certes, du point de vue de l’Europe, cela reste un très bon taux…
Alerte pour l’administration Trump
Mais ce résultat n’a franchement rien d’exceptionnel pour les États-Unis. Au dernier trimestre 2016, le produit intérieur brut avait progressé de 2,1%, tandis que les analystes tablaient sur une croissance de 1,2% durant les trois premiers mois de l’année. On en est loin. Fort heureusement pour Donald Trump, cette croissance faible s’explique surtout par des raisons conjoncturelles.
La consommation en berne
Le moteur de la consommation, qui représente les deux tiers de l’activité économique américaine, a pratiquement stagné avec une croissance de 0,3%. En cause : un hiver très doux, ce qui n’a pas poussé les consommateurs à dépenser plus que de mesure dans le chauffage. Les dépenses militaires ont baissé, et l’investissement dans les stocks s’est réduit également. Il faudra surveiller les prochains chiffres pour savoir si ce ralentissement de la croissance s’installe dans le paysage américain.