La croissance de la France devrait ralentir en 2020, après avoir été légèrement freinée en 2019 par rapport à ce qui était initialement attendu. Un coup de mou lié à la situation macroéconomique internationale qui, pour l’instant, est incertaine. Mais les indicateurs économiques sont plutôt dans le vert.
Une croissance moins importante en 2019
La publication, par la Banque de France lundi 16 décembre 2019 de ses « projections macroéconomiques » dévoile un ralentissement très léger de la croissance en 2019. Sans donner de raisons, même si on suppose que la crise de cette fin d’année, qui pèse sur l’activité commerciale en particulier, n’y est pas étrangère, la Banque de France prévoit une croissance pour 2019 de 1,3% pour la France, contre 1,4% attendus auparavant.
Le chômage recule, toutefois, et ne devrait plus être « que » de 8,5% fin 2019, tandis que la consommation des ménages augmente (+1,2%) et que l’inflation s’établit à 1,3%. Cette dernière information va intéresser les épargnants : le Livret A et le LDDS, qui ne rémunèrent qu’à 0,75%, font définitivement perdre de l’argent. Et ça risque d’être pire en 2020 si le gouvernement annonce, comme c’est attendu, une nouvelle baisse du taux d’intérêt des livrets défiscalisés à 0,50%.
Un coup de mou dans la croissance en 2020
2020, pour la Banque de France, s’annonce déjà comme une année en demi-teinte. En cause, selon l’institution, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ou encore les États-Unis et la France… pas de quoi paniquer, néanmoins, car la France devrait connaître malgré tout une croissance de 1,1% sur l’année.
Sur le front du chômage, la bonne nouvelle est que la tendance à la baisse se poursuit : 8,2% de chômeurs fin 2020 sont attendus. Et la consommation des ménages devrait augmenter de 1,5%, grâce notamment aux gains de pouvoir d’achat liés aux baisses d’impôts. L’inflation atteindra 1,1% sur l’année.
Chômage en baisse, croissance stable… la France va mieux
Pour 2021 et 2022, projections malgré tout très lointaines, la Banque de France est plutôt positive. Si on est loin des 6% de croissance de la Chine, la France devrait connaître une hausse du PIB de 1,3% durant ces deux années. Résultat : le chômage baisse : 8,1% en 2021, 8% en 2022.
La consommation des ménages devrait croître de plus de 1% par an tout comme l’inflation. La situation économique globale s’améliore donc dans l’Hexagone. Mais il ne faut pas crier victoire : l’instabilité mondiale pourrait jouer des tours...