Les cas de cybermalveillance ont fortement augmenté l'an dernier. La plateforme mise en place par le gouvernement pour assister les victimes fait état d'une activité soutenue, et tire la sonnette d'alarme sur le hameçonnage.
Les Français, probablement plus au fait des tentatives de cybermalveillance, ont appelé à l'aide la plateforme gouvernementale cybermalveillance.gouv.fr l'an dernier. Le dispositif de soutien a enregistré 173.000 demandes d'assistance en 2021, un chiffre en progression de 65% par rapport à l'année précédente. 90% de ces demandes provenaient de particuliers, qui sont majoritairement visés par les cybercriminels. 10.300 entreprises ont fait appel au service (8%), 2.100 administrations et collectivités (2%). La plateforme a identifié 47 types de cybermalveillance, mais une en particulier lui fait tirer la sonnette d'alarme.
Gare aux faux SMS de livreurs
Les tentatives de hameçonnage (ou encore « phishing ») ont explosé l'an dernier : +143%. Elles ont représenté 31% des recherches d'assistance. Les cybercriminels exploitent toute la palette des possibles pour tenter de voler des informations personnelles à leurs victimes, comme par exemple les données bancaires. Les faux messages des impôts, des banques ou encore des sites d'e-commerce se sont multipliés, et dans de trop nombreux cas, ils parviennent à accomplir leurs méfaits. Les cybercriminels profitent du développement des services d'information par SMS pour « crédibiliser leurs attaques », prévient cybermalveillance.gouv.fr.
Violation des données personnelles
Le piratage des comptes en ligne a pesé pour 19% des recherches de la part des particuliers, soit 58% de plus en un an. Les fraudes aux faux supports techniques ont aussi le vent en poupe, ils ont représenté 13% des recherches, soit 18% de plus d'une année sur l'autre. Enfin, la plateforme relève la progression fulgurante (+200% !) des cas de violation de données personnelles : ils ont représenté 9% des recherches.