D-Wave : le début de la révolution quantique par Google

Par Philippe Bureau Modifié le 22 mars 2016 à 17h06
Dwave X2

Les calculateurs actuels

Aujourd'hui les ordinateurs développés industriellement fonctionnent avec des micro processeurs équipés de transistors en mode binaire avec 2 états : 0 et 1 (bits). Ces transistors sont gravés sur des plaques de silicium et ont connu des techniques de miniaturisation des plus poussées (plus de 1,5 milliards de composants sur un micro processeur comme le Intel Core I3 par exemple). Mais nous voyons arriver de nouveaux prototypes de processeurs basés sur des techniques quantiques.

Le calcul quantique, c'est quoi ?

Nous assistons actuellement à une rupture technologique , pour l'instant au stade de prototype : le calculateur quantique utilise les propriétés quantiques de la matière pour obtenir des combinaisons étalonnées en une nouvelle mesure : le QUBIT. Sans entrer dans la technique pure de ce calculateur ( voir wikipédia par exemple ), et en vulgarisant le résultat, on peut dire que ces processeurs sont dans l'état actuel des avancées de cette techno , environ 100 millions de fois plus rapide qu'un ordinateur à technologie classique.

photos D-wave systems

Qui développe des prototypes quantiques à l'heure actuelle ?

Google a acquis en 2013, la société canadienne D-Wave spécialisée dans ce domaine , basée dans un labo de la NASA à Mountain View.
IBM, Microsoft ou Intel ont également investi dans le domaine du processeur quantique.

"Ce qu'une machine D-Wave fait en une seconde prendrait 10 000 ans à un ordinateur conventionnel." A indiqué H. Neven du laboratoire d'intelligence artificielle quantique de Google

Envisage t'on des processus de fabrication industrielle dans l'immédiat ?

Non, car 2 freins importants subsitent à l'heure actuelle : le processeur est limité à des calculs de type optimisation, mais google travaille déjà à une machine quantique générique, les processeurs quantiques fonctionnent à des températures proches du zéro absolu avec des composants supra conducteurs, et doivent être exempts d'interférences magnétiques, d'où une infrastructure importante pour 'confiner' les calculateurs.

Cependant, les sociétés du secteur investissent des sommes importantes ( comme Intel : 50 M$ ) dans cette nouvelle technologie. Intel précise par ailleurs qu'il faudra 10 ans environ pour obtenir des processeurs pleinement opérationnels.

Mais on peut imaginer que sur les programmes d'intelligence artificielle, ou de calcul de trajectoire spaciale ( Nasa) , l'intérèt suscité par les entreprises et les investissements réalisés puissent faire aboutir ces projets dans un avenir plus proche.
Articles sur le sujet : l'express, youtube.

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