Ce n’est pas moi, grand pourfendeur non pas de l’humanisme des lumières mais de la bien-pensance socialiste, qui nous mène droit vers l’abîme fût-il social, politique, ou économique qui vais pleurer sur l’enterrement en grande pompe et devant toute la nation de la mollesse de nos gôôôchaux aux sentiments dégoulinants forcément gentils alors que vous…. vous êtes de la droite « rance », ou encore vos propos qui ne peuvent rappeler que les heures « les plus sombres de notre histoire ».
Pourtant nous y sommes dans les heures sombres, et elles ne sont pas sémantiques ces heures sombres. Pourtant nous pourrions lutter contre le terrorisme sans l’état d’urgence, nous pourrions je ne sais pas moi, par exemple construire plus de prisons, lutter avec les idées, faire preuve de courage systématique dans des affaires comme celle de la crèche Baby loup où nous avons encore assisté aux bras hésitants et aux genoux tremblotants quand il aurait fallu savoir dire non à l’extrémisme religieux.
Nous aurions pu considérer qu’un méchant est un méchant en dehors de toute connotation de couleur, de confession ou d’origine. Nous aurions pu ne pas accepter la délinquance massive, le « repentisme » stupide, où il faut comprendre le vilain et accabler la victime. Nous aurions pu faire cela avant que ne se rejoignent l’islam radical et le banditisme des citées formant le cocktail explosif pouvant nous mener à la guerre civile. Nous aurions pu faire cela et nous pourrions le faire encore, sans pour autant tomber dans l’état d’exception, privatif de droits et de libertés civiles avec toutes les dérives, qui après 15 jours, sont déjà visibles et qui ne feront que s’amplifier avec le temps, la tension et la fatigue des troupes sur le terrain.
Des dérives qui mettront le feu aux poudres ! Gagner une guerre c’est facile, il faut massacrer plus et plus vite que l’autre.
Comprenez moi bien, je ne fais pas partie de celles et ceux qui justifieront d’une quelconque façon des actes évidemment barbares. Je vous dis que gagner une guerre est toujours facile. Il suffit de tuer plus et plus vite que l’adversaire.
Dès lors deux solutions s’offrent à vous « militairement » parlant (je ne parle pas de morale). Soit vous faites un génocide et tuez tout le monde auquel cas en restant seul vous êtes sûr de gagner la guerre et de gagner la paix, soit vous en laissez quelques-uns vivants… et là il faudra gagner la paix, et croyez-moi c’est une autre paire de manches.
Si l’Etat utilise l’état d’urgence pour embastiller des militants écologistes fussent-ils « violents » et lanceurs de pétards ou d’autres pierres, jamais, ô grand jamais, une manifestation d’écolos radicaux n’a entraîné, et c’est heureux, le décès de plus de 130 personnes en quelques heures !!! Assimiler l’écolo « radical » au terrorisme est un mensonge qu’aucun démocrate ne doit accepter et laisser passer parce que cette dérive marque évidemment le germe du fachosialisme en train de prendre racine dans notre pays avec la complicité d’une droite complètement dépassée.
La disparition du PS et un parti pesant bientôt 10% !
Ces dernières décennies le PS a muté et est passé d’un parti représentant une classe plus ou moins ouvrière à un parti à la composante « ethnico-sociale » prépondérante. Le PS est devenu le représentant des classes dites « populaires », or « populaire » dans la dialectique socialiste cela veut dire immigrée ou issue de la diversité, ce qui veut encore dire issue de l’immigration. Il ne s’agit-ici d’aucun avis mais d’une simple et froide constatation de la réalité.
François Hollande est d’ailleurs élu Président de la République grâce d’une part au rejet qu’inspirait Nicolas Sarkozy et d’autre part aux votes massivement socialistes des « banlieues populaires » et de nos concitoyens au sens large issus de l’immigration.
Les résultats des votes de 2012 en attestent sans conteste.
Le problème c’est qu’en embastillant ses électeurs ou en les ostracisant, on a peu de chance d’être massivement réélu… et c’est exactement ce qui va se passer pour le PS, qui vient de perdre tout simplement plus de la moitié de son corps électoral. Le PS est mort.
Définitivement mort. Enterré entre un programme économique libéral incarné par Macron qui est de gôôôche comme je suis le Pape, et la mise en œuvre d’un programme sécuritaire dont Marine le Pen ne pouvait pas seulement rêver il y a 15 jours, confirmant et cautionnant ainsi implicitement dans l’esprit des Français les thèses frontistes.
Du coup, le FN monte encore plus ce qui est parfaitement logique au nom du double principe « je préfère l’original à la mauvaise copie » et « on vous l’avait bien dit en étant traité de tous les noms », le PS s’effondre littéralement et la droite explose entre son aile molle, pro-américaine et amoureuse du Qatar et son aile plus dure.
Les régionales si elles se tiennent seront les dernières élections en France !
Il ne peut pas y avoir de retour en arrière. Les socialistes ne retrouveront jamais leurs électeurs qui se sentent trahis au plus profond. Et cette trahison socialiste elle est idéologique puisque pendant des décennies, comme vous pourrez le voir dans un petit pot-pourri d’articles, il fallait vomir La Marseillaise trop guerrière, être encore plus tolérant que tolérant, ou encore cracher sur ce drapeau tellement « nationaliste » et maintenant devoir s’attribuer tous les symboles de « l’essstrêêême droâte » ne semble pas évident à tous les électeurs socialistes… Il leur faudra d’autres morts hélas pour intégrer toutes les subtilités du fachosialisme à la sauce hollandaise.
Cette trahison elle est aussi économique avec la mise en place des réformes Macron et de celles d’avant Macron d’ailleurs, dictées plus par les multinationales de Bruxelles et le Medef que par l’intérêt supérieur des pauvres sans-dents dont il est de bon ton en socialie de se moquer ostensiblement.
Enfin cette trahison est ethnico-religieuse puisqu’en disant « venez à moi toute la diversité de France » (majoritairement de confession musulmane) pour mieux se mettre aujourd’hui à assigner à résidence tous les barbus à la barbe plus ou moins longue, ne va pas pour le moins avoir pour conséquence d’amener cette partie de l’électorat à se ruer vers les urnes pour soutenir un PS en train de la trahir aussi sur cette notion de « communautarisme ».
Les régionales, si elles se tiennent, seront vraisemblablement les dernières élections à se tenir dans notre pays pour de longues années, puisque disons-le, l’ensemble de la situation actuelle, valide en tout point les thèses FN que cela plaise ou non, et j’en suis encore sidéré de voir ces élans de patriotisme « bushien » où il faut en plus aller bombarder pour se sentir mieux et venger notre 11 septembre à nous.
Drapeaux au vent, Marseillaise, patriotisme exacerbé et dialectique guerrière, sans oublier l’état d’urgence, la mise sous surveillance massive, les arrestations plus ou moins arbitraires y compris de maraîchers bio assignés à résidence, l’Etat redoutant sans doute une courgette piégée… Absurde et sans conteste précurseur d’une dérive.
La France demande officiellement à déroger aux droits de l’homme ! Oublié les beaux principes…
Haaaa…. les drôôôaaats de l’homme (à dire en bêlant comme une chèvre s’il vous plait), toute ma vie le socialisme bien pensant m’a bercé dans le droit de l’hommisme. Moi qui voulait devenir docteur Kouchner (non j’rigole, c’est lourd les sacs de riz de 20 kilos, ça pèse au moins 10 kilos, les 10 autres on les détourne pour le marché noir hahahahaha). J’ai 40 ans de culculgnangnantisme derrière moi, ça laisse des traces, mais déjà 130 morts plus loin le changement se fait très vite. Bref, les droits de l’homme mes amis, c’est devenu dès le 14 novembre un concept totalement dépassé.
Je sais, je sais, parmi vous il y en a qui pensent encore que tout va redevenir comme avant et que ça va bien se passer… Je suis navré mais non. D’ailleurs comme en témoigne cette source tout à fait sérieuse et officielle puisque c’est Europe 1 et qui n’a jamais été démentie par le gouverne-ment :
« La France a écrit au Conseil de l’Europe pour l’alerter qu’elle risque de déroger à la Convention européenne des Droits de l’Homme.
C’est officiel : la France envisage de déroger aux Droits de l’homme, dans le cadre de l’état d’urgence décidé après les attentats. Le gouvernement a lui-même envoyé un courrier au Conseil de l’Europe pour l’en informer. « Les autorités françaises ont informé le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe d’un certain nombre de mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence […], mesures qui sont susceptibles de nécessiter une dérogation à certains droits garantis par la Convention européenne des droits de l’homme », peut-on lire sur le site du Conseil. Une procédure nécessaire pour se prémunir d’un éventuel procès auprès de la Cour européenne des Droits de l’homme (CEDH). »
Alors ? Ça vous fait quoi la démocratie réduite uniquement à sa composante matérialiste ? Votre seul droit sera désormais de consommer et d’acheter encore plus de trucs dont vous n’avez pas besoin avec des sous que vous n’avez pas en espérant qu’un terroriste ne décidera pas de défourailler dans la foule pendant que vous faites acte citoyen de shopping. C’est tout de même beau le socialisme… Y’en que je nommerai pas, mais je crois que je ne veux plus les entendre bêler sur la droite fasciste, ou encore sur les heures les plus sombres du ventre encore fécond de la bête, car 130 morts après on est en train de faire d’eux des Allemands de 1933 et j’invite tous les lecteurs à réfléchir à quel point la machine à fabriquer l’opinion et les pensées va vite. Encore une fois il y a 15 jours tout le monde voulait plus de migrants et fallait être accueillant… Aujourd’hui on est « en guerre ». 15 jours de propagande. Efficace non ? Moi je dis même impressionnant !
Oubliée la « discrimination » à l’embauche et les séances de testing pour voir si le barbu de Molenbeeck avait autant de chance pour un poste de bagagiste à Roissy qu’un « dupond » bien de chez nous des beaux quartiers.
Oubliés les « touche pas à mon pote »… assigné à résidence le pote, c’est comme ça qu’on veut le voir le pote maintenant (je vous dis pas que c’est ce que je pense je vous dis que c’est ce que je constate).
Oubliés les migrants qu’il faut prendre à la maison parce qu’ils sont forcément gentils… ben oui, faudrait pas avoir de chance pour héberger comme Jawad à St-Denis des terroristes et voir le Raid débarquer chez vous pour refaire votre décoration intérieure.
Oubliée l’Europe de la libre circulation des biens, des capitaux et des personnes… pour les biens et les capitaux rassurez-vous, ça va marcher. Pour les personnes ? Allez oups, assigné à résidence.
Oublié le droit à un procès équitable et à un juge, désormais tout se fait sur « décision administrative ».
Et la liste pourrait être encore très longue. C’est beau les beaux principes, ceux qui se fracassent sur le mur de la réalité en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
La fin des élections disais-je !
Oui c’est la fin des élections et de la démocratie, car soyons clair au rythme où vont les choses, le PS fera 10% en 2017 surtout si c’est Winnie l’Ourson le chef de guerre qui se présente.
L’UMP, enfin les Républicains sont devenus inaudibles coincés entre Sarkozy pas franchement populaire, un PS qui joue au fachosialiste et un FN forcément très en forme. 10% pour eux aussi.
Mélenchon voulait encore plus de migrants… 1% pas plus même s’il vitupère comme un tribun.
Bref, en 2017, la Marine c’est comme je vous en avais déjà parlé l’élection directe au premier tour. Je ne vous laisse même pas imaginer son score en cas de nouvelles séries d’attentats, hors cela devrait hélas arriver.
Le petit problème c’est que l’arrivée du FN à la tête de la France c’est la fin de l’Europe rêvée par nos europathes et vu le mépris que l’Europe montre du résultat des élections que ce soit le réferendum en France de 2003 sur la Constitution Européenne, ou ce qui s’est passé en Italie où l’Europe a viré Berlusconi, ou bien encore l’Europe qui s’est occupée de la démocratie athénienne ou encore portugaise, il y a peu de chance que Marine le Pen puisse être élue.
La meilleure façon de faire barrage au FN est devenue depuis le 13 novembre de faire barrage aux élections. Pour cela, l’état d’urgence qui dure serait une conséquence assez logique. Le système risque d’être tenté d’aller jusqu’au bout de sa logique pour se sauver lui-même.
Ce qui est certain, c’est que notre pays danse sur un volcan, et que plus rien ne sera comme avant.
Préparez-vous, il est déjà trop tard !
Article écrit par Charles Sannat pour son blog Insolentiae