Quand les décideurs s’inspirent des moines (6/8)

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Par Sébastien Henry Modifié le 18 mai 2012 à 2h45

« C’est au cœur même d’une journée de travail qu’il est le plus difficile de pratiquer. Il n’y a pas de cloches pour vous rappeler à vous-même comme dans un monastère. Au contraire, des dizaines d’e-mails et d’appels téléphoniques vous en éloignent.

Faire des cloches des alliées

Les cloches d’un monastère ont une telle importance qu’elles méritent un court développement. Une cloche dans un monastère est un objet qui interrompt le cours des pensées et des activités pour rappeler aux moines que c’est là, maintenant, que se joue la partie ; que le moment est venu de revenir à soi-même ou à Dieu. […]

Pourquoi ne pas fabriquer vos propres cloches ? Nous vivons à une époque où des dizaines d’objets qui vibrent, sonnent et clignotent selon notre bon vouloir, peuvent jouer le rôle des cloches d’un monastère. Un téléphone, par exemple, est souvent une perturbation, mais c’est aussi un moyen très facile d’installer une sonnerie qui vous permettra de revenir à vous-même plusieurs fois par jour, en réglant l’heure de la pratique.

Autres exemples de « cloches » possibles

Prendre l’ascenseur (un ascenseur est un lieu où on se regarde sans se voir, l’air gêné. Mais c’est aussi un lieu qui peut vous transporter dans votre propre profondeur intérieure si vous profitez du trajet pour pratiquer quelques minutes).

Attendre ses bagages à l’aéroport ou attendre à un feu rouge (c’est une perte de temps en apparence mais aussi une occasion de se recentrer).

Décoller ou atterrir en avion (pour certains, l’idée de la mort fait une brève apparition à ce moment, ce qui facilite le basculement des priorités !).

Ce ne sont que quelques exemples. Il y a bien d’autres cloches à créer.

Il ne s’agit pas de devenir un fanatique de la pratique, en multipliant les interruptions dans la journée. Vous vous lasseriez rapidement. Ce qui est crucial, c’est de choisir – ou créer – trois, quatre ou cinq signaux dans votre journée, qui vont vous indiquer que c’est l’heure de revenir à l’essentiel.

Le moment d’agir

Commencer par définir trois, quatre ou cinq moments dans votre journée de demain, où vous allez décider de pratiquer pendant cinq minutes.

Choisissez une cloche pour ces différents moments. Cela peut être la même cloche pour tous (par exemple le réveil de votre téléphone), ou différentes cloches (par exemple, les feux rouges en venant travailler pour le premier moment, le décollage si vous prenez l’avion en fin de matinée). Cependant, choisir la même cloche et des heures aussi fixes que possible d’un jour à l’autre va grandement augmenter les chances que votre pratique fonctionne.

Pour garder une trace de votre pratique et ne pas vous décourager lorsque vous passerez complètement à côté de votre objectif (ce qui arrivera très certainement), tenir un journal où vous noterez le nombre de moments de pratique, jour après jour, est très utile. Vous constaterez en le consultant le chemin parcouru. »

Extrait du chapitre 4 – Prière et méditation – de l’ouvrage

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« Quand les décideurs s'inspirent des moines - 9 principes pour donner du sens à votre action »

de Sébastien Henry

Collection: Stratégies et Management, Dunod

2012 - 264 pages - 140 x 220 mm

EAN13 : 9782100572588 - Prix TTC France 22,90 €

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Diplômé de l’Essec, Sébastien Henry, 40 ans, a vécu une dizaine d’années en Asie où il a créé une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des managers. Il est l'auteur de « Emotional intelligence and leadership in Asia » publié chez Wiley et parle 6 langues, dont le chinois et le japonais. Il vient de publier « Quand les décideurs s’inspirent des moines » aux éditions Dunod.

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