Heureusement que la solidarité familiale existe encore. D’après une enquête menée par l’Insee sur les ressources financières des jeunes de 18-24 ans, les parents jouent un rôle essentiel dans la survie budgétaire de leurs rejetons.
Les parents très sollicités
L’Insee a dévoilé hier les résultats d’une enquête sur les principales ressources des jeunes âgés de 18 à 24 ans.
On apprend notamment que la grande majorité de nos jeunes (70 %) doivent encore être aidés par leurs parents. Même s’ils travaillent et ont quitté le domicile familial depuis belle lurette, ils sont nombreux à recevoir régulièrement une somme d’argent envoyée par papa et maman. Cela illustre le niveau de dépendance de la jeunesse, qui peine à prendre son envol.
En toute logique, les rejetons issus de familles aisées sont davantage aidés que leurs camarades issus des classes modestes. Ainsi un jeune adulte en étude, fils de cadres, reçoit 450 € par mois, tandis que son homologue fils d’ouvriers ne perçoit que 220 €. Soit une aide deux fois supérieure, ce qui est loin d’être négligeable.
Comme l’explique un article publié dans La Croix, une enquête publiée en 2002 avait montré que, si au regard des seules ressources des jeunes, 90 % des 19-24 ans vivaient en dessous du seuil de pauvreté, ils n’étaient plus que 20 %, une fois incluses les aides de la famille.
L'Etat à la rescousse
A ces aides familiales s’ajoutent les aides publiques. 38 % des jeunes bénéficient d’au moins un revenu social. Il s’agit le plus souvent d’une bourse d’étude ou d’une aide au logement. Certains peuvent en outre bénéficier d’allocations-chômage, de prestations familiales, de minima sociaux, de contrats d’insertion dans la vie sociale ou encore de la toute nouvelle garantie jeunes.
Quant à ceux qui travaillent déjà, soit trois jeunes adultes sur dix, ils occupent à part égale soit un emploi permanent soit un emploi temporaire. Et ils perçoivent en moyenne un salaire de 1 250 euros nets par mois. Eux aussi ont donc souvent besoin d’un coup de pouce de leurs parents.