Le DieselGate va-t-il encore une fois causer des remous dans l’industrie automobile allemande ? Possible. Après Volkswagen, chez qui le scandale a éclaté en septembre 2015, voilà que le géant Daimler est accusé d’avoir également utilisé des logiciels truqueurs pour tricher lors des tests officiels sur les émissions de gaz polluants de ses moteurs diesels.
Daimler dans la tourmente aux Etats-Unis
Les soupçons sur Daimler ne datent pas d’hier : dans le cadre de la vaste enquête globale ayant suivi le scandale chez Volkswagen, chez qui près de 11 millions de véhicules auraient été truqués dans le monde, les autorités allemandes ont demandé des comptes à l’ensemble des constructeurs du pays. Daimler est dans le collimateur du gouvernement allemand depuis l’été 2017 mais pour l’instant aucune accusation formelle ni aucune sanction n’ont été prononcées.
La maison-mère de Mercedes a toutefois des soucis à se faire : désormais ce sont les autorités américaines qui s’intéressent à son cas selon les informations du journal allemand Bild am Sonntag. L’enquête aurait porté ses fruits : des documents internes prouveraient la présence d’un logiciel truqueur pour les tests antipollution.
Un système anti-pollution… coupé au bout de 26 kilomètres
Concernant la technique en elle-même, selon les documents qu’a pu obtenir le journal allemand, rien de nouveau : un logiciel repéré chez certains modèles Diesel de Daimler réduirait les émissions polluantes du moteur… pendant 26 kilomètres. Après cette distance le logiciel se coupe automatiquement permettant ainsi au moteur de retrouver toute sa puissance.
Les tests anti-pollution calculent en effet les émissions de gaz polluants sur une distance théorique (reproduite en laboratoire) de 20 kilomètres. Le logiciel est donc bien là pour tricher. Et il est accompagné d’un autre programme informatique qui réussi à savoir si la voiture est en train de passer un test ou non, notamment en analysant son comportement.