La nomination d'Emmanuel Macron - ancien banquier d'affaires chez Rotschild- au poste de ministre de l'Economie était déja un signal fort en direction des entreprises : le discours de Manuel Valls lors de l'université d'été du MEDEF, un engagement. "La France a besoin de toutes ses entreprises, PME, start-up, grands groupes. Ce sont les entreprises qui génèrent des richesses qui doivent profiter à tous. J'aime l'entreprise". Difficile de choisir son camp plus clairement !
Résultat des courses, à l'issue du discours, le Premier ministre a été applaudi debout par les entrepreneurs et chefs d'entreprise présents à Jouy-en-Josas (Yvelines, sur le campus d'HEC, où se tient traditionnellement chaque année l'université d'été du MEDEF. "L'esprit d'entreprise est plus que jamais nécessaire pour faire avancer le pays. Le retour de la croissance passera d'abord par le soutien aux entreprises" a également déclaré Manuel Valls dans son discours. Et d'ajouter qu'une "mesure favorable aux entreprises est favorable au pays tout entier", appelant à cesser "d'opposer systématiquement Etat et entreprises, d'opposer chefs d'entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats".
Mais en retour, le Premier ministre a demandé aux entrepreneurs, une fois leurs marges améliorées, d'embaucher et de mieux rémunérer les salariés, grâce au Pacte de Responsabilité. Sur le salariat, il a évoqué des "adaptations possibles" du droit du travail, on pense par exemple au travail du dimanche qui fait débat depuis des mois et des années et dont certaines études affirment qu'il pourrait créer 200 000 emplois. Autre sujet sur lequel Manuel Valls est revenu dans son discours, les seuils sociaux (9, 49, 249), qui, une fois franchis, assomment les entreprises de nouvelles contraintes, freinant de facto la croissance des entreprises qui voudraient grandir.
Discours de Manuel Valls, à l'Université d'Eté du Medef