Comme les données personnelles classiques telles que l’âge, le sexe ou encore le lieu de résidence, les données de santé sont une véritable mine d’or pour les entreprises spécialisées dans la high-tech ou encore les assureurs. Mais il faut réussir à avoir l’aval des principaux concernés pour pouvoir les collecter. Les Français sont prêts à le faire, mais seulement sous condition.
Une grande majorité de Français prête à partager les données de santé
Selon le sondage Odoxa réalisé pour le think tank Health Care Data Institute et publié le 16 novembre 2017, les Français semblent avoir accepté l’idée qu’aujourd’hui ou dans le futur proche il sera possible de partager les données de santé. Une large majorité est prête à le faire (83%) tandis que seulement 12 % des interrogés se méfient inconditionnellement de ce partage et n’est pas d’accord avec celui-ci.
Toutefois, les entreprises et institutions qui veulent récupérer ces données vont devoir faire attention : si 83 % des Français sont prêts à partager leurs données de santé, seuls 6 % les dévoileraient sans condition aucune. Les autres veulent a minima savoir qui les détient et comment elles sont utilisées.
Des données partagées pour la recherche mais difficilement pour le reste
Sur l’ensemble des sondés par l’institut Odoxa, la majorité des répondants se dit prête à dévoiler ses données de santé s’il s’agit de faire avancer la recherche médicale (51%) ou l’amélioration des diagnostics et des traitements (53%). En somme, s’il y a un effet très clair et quasiment immédiat de l’utilisation de ces données. L’amélioration de la coordination de la prise en charge n’intéresse que 46 % des sondés qui veulent bien partager leurs données dans cette optique.
Là où ce sera plus compliqué c’est pour les entreprises : seulement 18 % des sondés sont prêts à partager leurs données pour qu’elles soient utilisées par des start-ups. Les Français s’inquiètent de savoir si leurs données ne seront pas revendues ou rachetées à leur insu dans le cadre d’une fusion, par exemple.