Un Français sur trois renonce à se soigner pour des raisons financières

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 15 octobre 2013 à 17h59

Paradoxe au pays de la santé gratuite : Alors que la prise en charge des soins par la Sécurité Sociale reste une des plus élevées au monde - dans le système de soin conventionné - les Français rognent pourtant sur les dépenses de santé.

En tête, évidemment, les soins dentaires, reportés sine die par un Français sur quatre, d'après le baromètre annuel réalisé par CSA pour Europ Assistance. Derrière les soins dentaires, dont on ne sait pas toujours dire si le report est d'abord motivé par des raisons financières, viennent les achats de lunettes ou de lentilles, auxquels 17 % des personnes interrogées dans l'enquête ont renoncé au cours des douze derniers mois. Enfin, le rendez-vous tout simple chez le médecin pour une consultation de routine est lui aussi remis à plus tard pour 12 % des Français.

Les Français les plus confiants en leur système de santé

En Europe, seuls les Polonais sont plus nombreux à remettre à plus tard leurs dépenses de santé pour des raisons financières. Selon le même baromètre Europ Assistance (réalisé dans plusieurs pays simultanément) 39 % des Polonais reportent des soins par souci d'économie. Mais il faut dire aussi que les Polonais sont ceux qui notent le moins bien leur système de santé, lui attribuant une note de 2,9 sur 10, quand la moyenne européenne est à 4,7. Les Français donnent 5,1 sur 10 à leur système de santé.

Un américain sur 4 et un français sur 3 reportent des soins pour des raisons financières

Le baromètre d'Europ Assistance compare également les systèmes de santé et leur perception avec le système américain. Aux Etats-Unis, 23 % des américains reportent les soins faute d'argent. La note du système de santé américain tant décrié, et qui est une des causes du "shut down" des services fédéraux depuis deux semaines aux Etats-Unis, est de 4,9, supérieure à la moyenne européenne.

Fiche technique :

Ce baromètre a été réalisé par CSA pour Europ Assistance sur un échantillon de 5 000 individus représentatifs de la population des 18 ans et plus, répartis sur 9 pays, aux mois de mai et juin 2013.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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