EDF n’est pas dans la meilleure des formes. Le groupe subi de plein fouet la baisse des prix de l’énergie et surtout, il doit faire face à un volume impressionnant d’investissements. L’État, actionnaire à 85%, prend les choses en main.
Le rétablissement d’EDF passera par une augmentation de capital de l’entreprise. Programmé en début d’année prochaine si les conditions en Bourse l’autorisent, cette opération devrait apporter 4 milliards d’euros d’argent frais… dont 3 milliards apportés par l’État, qui financera cet investissement par la vente de participations détenues d’autres entreprises.
Une augmentation de capital pour tenir le choc
EDF va aussi devoir se serrer la ceinture. Les économies attendues d’ici 2019 devront atteindre le milliard d’euros, au lieu des 700 millions annoncés. Il ne devrait pas y voir de suppressions de postes supplémentaires (l’entreprise va déjà se séparer de 5% de ses effectifs en France). Les investissements nets, en dehors du compteur Linky et des nouveaux développements, s’établiront à 10,5 milliards en 2018, une baisse de 2 milliards.
Le projet d’EPR à Hinkley Point retardé
Surtout, l’électricien va réduire la voilure de certains projets. Le plus emblématique est la construction à grands frais (le chiffre de 23 milliards d’euros a été donné) de deux EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne. EDF pourrait retarder la construction de trois à quatre ans, afin de retrouver une meilleure forme.