La Cour des comptes a rendu un avis sévère sur la gestion du précédent gouvernement. Selon les sages de la rue Cambon, le déficit va se monter à 3,2% du PIB cette année, alors que l'équipe au pouvoir avant les élections promettait un déficit à 2,8%.
0,4 point d'écart : cela ne parait pas énorme à première vue, mais cela représente tout de même 8 milliards d'euros. Surtout, c'est une promesse qui vole en éclat. « Inacceptable », pour Edouard Philippe qui a vivement réagi à cet audit de la Cour des comptes. « Nous héritons d'un dérapage de plus de 8 milliards d'euros. 8 milliards d'euros (…) alors que l'équipe sortante s'était engagée à un déficit à 2,8% du PIB. Le gouvernement précédent a signé des « chèques en bois », selon le Premier ministre.
Les chèques en bois de la France
Cette situation place la France dans une position de « grande difficulté » vis à vis de ses partenaires européens, pointe-t-il encore. Difficile en effet de plaider en faveur de mesures d'investissements alors que Paris ne respecte pas son budget. Ce dérapage budgétaire met le nouveau gouvernement nommé par Emmanuel Macron en situation de porte à faux. Pour résoudre l'équation, Edouard Philippe a annoncé son intention de « contenir le déficit à 3% dès cette année ».
Des économies encore à préciser
Pour ce faire, il a expliqué ne pas vouloir augmenter les impôts ; en lieu et place, « nous le ferons par des mesures d'économies ». Le locataire de Matignon n'a pas voulu détailler ces nouvelles mesures, mais son discours de politique générale, qu'il donnera mardi prochain à l'Assemblée nationale, sera une première occasion d'en dire plus sur sa stratégie de redressement des comptes publics.