La crise sanitaire que nous traversons a profondément transformé notre quotidien à bien des égards : vie personnelle, vie professionnelle, etc. Dans ce contexte, force est de constater que les sujets liés à la transmission des savoirs et à l’éducation ont eux aussi fortement évolué. En effet, en cette période inédite, les modes d’enseignement traditionnels n’ont pu être assurés et le numérique s’est imposé comme un levier efficace.
Une forte accélération de l’intérêt lié au digital
Une chose est sûre, après avoir été complètement fermées pendant deux mois, les écoles ont dû s’adapter et faire évoluer leur gouvernance et leur mode de fonctionnement sans avoir eu le temps de vraiment s’y préparer. Bien sûr, l’enseignement numérique a été largement évoqué ces dernières années, mais dans les faits, tous les établissements n’ont pas le même degré de maturité et nombre d’enseignants ont dû s’adapter pour continuer à assurer un semblant de normalité dans la gestion de leurs cours.
Sensibiliser et faire évoluer les usages
La situation que nous vivons nous amène donc à nous poser de nouvelles questions et à étudier les contours de ce à quoi pourrait ressembler l’école de demain. Bien entendu, l’école traditionnelle devra rester le maillon clé de l’enseignement. En effet, véritable ciment de la société, elle permet aux élèves d’acquérir de précieuses connaissances, d’échanger et d’apprendre dans les meilleures conditions. Pour autant, il est désormais évident que le numérique doit être étroitement associé à la démarche de transmission du savoir et répondre aux nouveaux usages.
Mais cela ne peut se faire sans une réelle adhésion de toutes les parties (enseignants comme élèves). Le numérique ne doit être qu’un moyen et non une finalité. En ce sens, il est fondamental que l’ensemble des professeurs soient associés à cette démarche et qu’ils puissent maîtriser tous les aspects liés à l’enseignement numérique pour pouvoir réaliser leur métier efficacement.
Un travail important de co-création, de sensibilisation et de formation est donc nécessaire. Cette préparation doit désormais se positionner comme un sujet stratégique à mettre en œuvre au plus vite. Plus globalement, une telle démarche nécessitera de réunir de nombreuses parties complémentaires (ministère, enseignants, fournisseurs de manuels scolaires, etc.) pour être couronnée de succès.
Concilier le meilleur de deux approches
Ces différents éléments mettent donc clairement en avant que le monde de l’enseignement va devoir accélérer sa transformation pour répondre à des attentes à court terme dans un premier temps (notamment pour les élèves qui n’ont pas repris le chemin de l’école), mais plus globalement aux nouveaux usages et challenges à venir. Il convient donc, en complément de l’enseignement traditionnel, de donner un réel visage à l’école numérique à l’échelle nationale et de nous doter d’une organisation qui permettra aux enseignants d’assurer une réelle continuité dans leur transmission de savoir (et ce, quelles que soient les circonstances exceptionnelles auxquelles ils pourraient faire face).