Embellie sur la croissance française en 2015 grâce… au pétrole et à l’euro

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 29 novembre 2022 à 10h07

0,3 % au premier trimestre, 0,3 % au second : voilà ce que les prévionnistes de l'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) voient dans leur boule de cristal pour 2015.

Mais ce n'est pas la politique économique du gouvernement qui est la cause de cette soudaine -légère- embellie à l'horizon des prévisions. Le contraire eut été étonnant ! Les principales raisons de l'embellie sont "macro-économiques", c'est à dire qu'elles ne dépendant pas de la seule France et des décisions prises par son gouvernement. Première raison : la baisse du dollar par rapport à l'euro. Elle permet de rendre les exportations françaises plus compétitives dans tous les pays, sauf bien sûr ceux qui utilisent également l'euro. Deuxième raison : la baisse du prix du pétrole, on devrait d'ailleurs dire, l'effondrement. Depuis le début de l'année, le prix du brut a chuté de plus de 40 % !

La conséquence se voit à la pompe, pour les automobilistes (on trouvera bientôt du diesel à un euro le litre, selon nos prévisions, à Economiematin.fr, d'ici au réveillon), ce qui leur restitue du pouvoir d'achat. Mais la baisse du coût de l'énergie est très importante aussi pour toutes les industries et services qui en consomment ! Pensez au seul secteur des transports, aussi bien routier que aérien : de l'énergie moins chère signifie des marges meilleures. De même, les industries grosses consommatrices d'énergies fossiles (par exemple, les entreprises consommatrices de plastiques) sont avantagées par cette baisse du prix du pétrole.

L'INSEE ajoute tout de même, gentille, qu'une décision participe à la prévision d'un -léger- retour de la croissance : l'annonce par le gouvernement de la... hausse d'impôts. Même si l'on sait déja que ce n'était qu'une annonce, nombre de petites taxes et prélèvements s'installant un peu partout sournoisement, ou augmentant en douce, l'air de rien....

la baisse des prix des carburants profitera à la croissance

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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