Macron : le changement, c’est en 2015 ou jamais

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 7 janvier 2015 à 7h01

Emmanuel Macron, le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, profite de son passage à Las Vegas sur le salon du CES (le plus grand salon de l'électronique grand public au monde), pour encourager les start-ups françaises nombreuses qui y présentent leurs innovations. Il réaffirme aussi le cap social-libéral du gouvernement.

Pas de stigmatisation du CAC40

Dans une interview pour Les Échos, Emmanuel Macron ne craint pas d'affirmer qu'« il faut que des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires. Je ne fais pas partie de ceux qui stigmatisent les entreprises du CAC 40, car ce sont elles qui structurent l’économie française ». C'est pourquoi il ne regrettera pas le « signal politique » de la taxe à 75%, qui disparait au bout de deux ans d'application. « Il ne faut pas envoyer le signal que le succès ne fait pas partie des valeurs de la France. Le succès, l’émancipation par le travail ça fait même partie des valeurs de la gauche ».

De manière plus pragmatique, le ministre de l'Économie explique que les différents facteurs de reprise de l'activité (prix du pétrole en baisse, taux de change euro/dollar plus favorable, ainsi que les mesures du pacte de responsabilité) vont « représenter une division par deux des cotisations pour un salarié au SMIC, soit 140 euros par mois de cotisations en moins ». La compétitivité française s'améliore : « Le coût horaire moyen du travail dans l’industrie en France est déjà repassé en dessous du niveau allemand ».

Restaurer la confiance

Il s'agit maintenant d'utiliser cette nouvelle donne pour « restaurer la confiance des entrepreneurs ». Cela passera, entre autres, par des actions au niveau européen. Emmanuel Macron regrette « que l’Europe n’est pas encore au rendez-vous. La politique de relance est insuffisante au niveau du continent, alors que la reprise de la zone euro reste fragile ». L'Allemagne doit notamment investir plus largement; quand au plan de relance de Jean-Claude Juncker, « c'est déjà une étape majeure », qui peut être améliorée.

Quand au fameux « french bashing », il faut surtout fureur auprès de « certaines élites en France ». C'est pourquoi il accompagne de jeunes pousses au CES. « La France est un succès pour les start-up, Paris est déjà un vrai hub. Mais nos start-up manquent de financements, non pas pour naître, mais pour grandir ». Le reste de l'interview est à lire sur le site des Échos.

Bercy veut continuer à assouplir la loi pour donner plus de flexibilité aux entreprises.

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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