Des dollars pour compenser l’arnaque. Le constructeur automobile allemand Volkswagen a annoncé qu’il va compenser les propriétaires de ses voitures à moteur diesel truqués aux Etats-Unis. On ne sait pas encore si les propriétaires d’autres régions du monde, notamment européens, vont eux aussi être indemnisés.
Près de 500 000 personnes concernées
Chaque Américain dont le véhicule Volkswagen était équipé, à son insu, d’un moteur truqué, recevra la modique somme de 1000 dollars. 482 000 personnes vont être identifiées, pour un montant total de 482 millions de dollars.
Il suffit pour un propriétaire d'attendre le courrier l'informant que le moteur de son véhicule a bel et bien été truqué. Il recevra ensuite une carte de paiement prépayée de 500 dollars (467 euros), un bon d'achat de 500 dollars, qui pourra être dépensé chez les concessionnaires de la marque aux Etats-Unis, ainsi qu’une assistance panne gratuite de trois ans.
Avec ce geste commercial, Michael Horn, le PDG de Volkswagen Amérique du Nord, espère "regagner la confiance de nos clients".
C’est à partir du mois de janvier que Volkswagen va commencer à rappeler les 482 000 véhicules équipés de moteurs diesel truqués aux Etats-Unis. L’opération devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année prochaine.
La culture de la peur
Par ailleurs, d’après un article paru dans le journal allemand Bild, des ingénieurs ont préféré installer des logiciels tricheurs plutôt qu’échouer à atteindre les objectifs ultra ambitieux (réduire de 30 % les émissions de dioxyde de carbone) qu'avait fixés le PDG et affronter son courroux.
Le constructeur avait tout bonnement équipés certains de ses véhicules d’un logiciel illégal capable de détecter automatiquement à quel moment ils étaient soumis à un test de mesure antipollution par les autorités. Au moment précis du test, les gaz polluants étaient aussitôt limités. Et la voiture, jugée suffisamment écologique, pouvait passer l’examen sans problème ! Le groupe est passé aux aveux récemment, reconnaissant la fraude.
Volkswagen reste en outre sous la menace d'une gigantesque amende (18 milliards de dollars) de la part de l'agence fédérale de protection de l'environnement américaine, l'EPA.