Le lobbying est une activité très encadrée à Washington, la capitale fédérale américaine. Les entreprises qui s'y adonnent ont l'obligation de divulguer les montants investis, qui peuvent être consistants si elles ont une « cause » à défendre.
C'est notamment le cas des sociétés technologiques qui bousculent les règles de consommation, de respect de la vie privée, mais aussi de l'immigration de talents, et réclament des assouplissements ou des prises de position sur ces thèmes. Facebook a ainsi dépensé 1,4 million de dollars en lobbying durant le troisième trimestre, soit une augmentation de 47% par-rapport à l'année précédente. Apple a investi 970 000$ au dernier trimestre, contre 460 000$ durant la même période de 2012. Amazon a augmenté son budget lobby de 42% à 780 000$, tandis que Microsoft a dépensé 2,2 millions de dollars (200 000$ de plus que l'an dernier).
Au registre des entreprises de haute technologie, c'est encore Google qui a le porte-feuille le mieux garni. Même avec des dépenses réduites de 800 000$ par-rapport au troisième trimestre 2012, le moteur de recherche a englouti 3,4 millions dans cette activité discrète, mais qui peut se révéler efficace pour faire entendre sa voix. Toutes ces sociétés peuvent aussi à l'occasion se regrouper pour faire pression sur le Capitole; ainsi, Facebook, Google, Bill Gates et un groupe de patrons de la Silicon Valley ont créé FWD.us, un lobby spécialisé dans la réforme de l'immigration.