Dans le monde, deux entreprises sur trois sont majoritairement détenues par un actionnariat famillial, ce qui en fait le modèle de référence capitaliste. Et quand on interroge les comités de direction, ou les collèges d'actionnaires de ces entreprises, seule une sur trois envisage de confier les rênes de l'entreprise à une femme. Machisme ?
L'étude, réalisée par Ernst & Young (EY) et l'université de Kennesaw (Georgie, Etats-Unis) révèle que 30 % des entreprises interrogées excluent "complétement" l'embauche ou la cooptation d'une femme à la direction générale ou la présidence de l'entreprise. A l'inverse, seules 11 % des entreprises interrogées "considèrent fortement" l'embauche d'une femme pour diriger.
Six fois plus de femmes à la tête d'entreprises familliales en 20 ans
Pourtant, les mentalités évoluent. En 1994, seules 2 % des entreprises familliales étaient dirigées par une femme ! Un chiffre qui a été multiplié par six en vingt ans. Elles sont désormais 12 % à avoir confié leur destin à une executive woman.
En revanche, le plafond de verre semble difficile à percer, lorsque l'on parle des très grandes sociétés. Sur les 500 entreprises référencées par l'indice Standard & Poors, moins d'une sur vingt est dirigée par une femme.
Les conseils d'administration se féminisent lentement
La même enquête révèle qu'à peine plus de 50 % des conseils d'administration comptent au moins... une femme au sein de leur conseil d'administration. Autant dire qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir au sein de certaines entreprises pour permettre aux femmes d'accéder à des fonctions de management et de direction. Mais rien ne prouve que l'imposer par la loi soit la bonne solution : c'est bien plutôt le machisme, voire, la phalocratie persistante dans bien des mentalités, et pas seulement celles des anciens, qui doivent disparaître.