Femme patron : une entreprise familiale sur trois n’en veut pas

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 4 mai 2015 à 18h58
Femme Pdg
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11 %Seules 11 % des entreprises familiales envisagent "fortement" de confier leur destin à une femme !

Dans le monde, deux entreprises sur trois sont majoritairement détenues par un actionnariat famillial, ce qui en fait le modèle de référence capitaliste. Et quand on interroge les comités de direction, ou les collèges d'actionnaires de ces entreprises, seule une sur trois envisage de confier les rênes de l'entreprise à une femme. Machisme ?

L'étude, réalisée par Ernst & Young (EY) et l'université de Kennesaw (Georgie, Etats-Unis) révèle que 30 % des entreprises interrogées excluent "complétement" l'embauche ou la cooptation d'une femme à la direction générale ou la présidence de l'entreprise. A l'inverse, seules 11 % des entreprises interrogées "considèrent fortement" l'embauche d'une femme pour diriger.

Six fois plus de femmes à la tête d'entreprises familliales en 20 ans

Pourtant, les mentalités évoluent. En 1994, seules 2 % des entreprises familliales étaient dirigées par une femme ! Un chiffre qui a été multiplié par six en vingt ans. Elles sont désormais 12 % à avoir confié leur destin à une executive woman.

En revanche, le plafond de verre semble difficile à percer, lorsque l'on parle des très grandes sociétés. Sur les 500 entreprises référencées par l'indice Standard & Poors, moins d'une sur vingt est dirigée par une femme.

Les conseils d'administration se féminisent lentement

La même enquête révèle qu'à peine plus de 50 % des conseils d'administration comptent au moins... une femme au sein de leur conseil d'administration. Autant dire qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir au sein de certaines entreprises pour permettre aux femmes d'accéder à des fonctions de management et de direction. Mais rien ne prouve que l'imposer par la loi soit la bonne solution : c'est bien plutôt le machisme, voire, la phalocratie persistante dans bien des mentalités, et pas seulement celles des anciens, qui doivent disparaître.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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