Les célèbres cigarettes françaises Gauloises risquent de n'avoir de « gaulois » plus que le nom. Car la société Seita qui détient l'usine de Nantes, première manufacture de cigarettes de France, a annoncé son intention de fermer le site de production selon le journal Le Figaro. La production, elle, sera délocalisée... en Pologne.
Une seule usine de cigarettes restante en France
Actuellement la Seita, filiale du géant britannique Imperial Tobacco, possède en France deux usines. La manufacture de Carquefou dans la banlieue nantaise, la plus grande et celle qui devrait fermer, et la manufacture de Riom qui, elle, survit encore.
Selon le journal Le Figaro qui dévoile l'information, le plan de fermeture devrait être présenté mardi 15 avril 2014 et entraînera la disparition de 327 emplois. Pourtant, l'usine est rentable... un remake de l'affaire Florange est donc en vue alors que la « loi Florange » a été censurée par le Conseil Constitutionnel.
Hausse des prix, baisse des ventes... la conséquence de la campagne anti-tabac ?
On ne peut sans doute pas blâmer la campagne constante et importante pour la baisse de la consommation de tabac qui passe, entre autres, par la hausse des prix. Car, au final, la baisse des ventes est, en réalité, largement compensée par la hausse des prix. Mais seulement au niveau mondial.
Pays par pays, comme l'explique le Figaro, les choses sont un peu plus compliquées et Imperial Tobacco a donc lancé un plan de réduction des coûts de 385 millions d'euros avant 2018. La fermeture de cette usine en fait partie.
La production des quelques 12,2 milliards de cigarettes Gauloises et Gitanes devrait être délocalisée en Pologne et au Royaume-Uni ce qui devrait permettre au géant britannique de faire face à la baisse du chiffre d'affaires dans la zone Espagne-France-Maroc-Algérie où les ventes ont baissé de 5%.