Le Premier ministre a livré la feuille de route pour son gouvernement pour la rentrée. Les deux principaux chantiers économiques : la réforme du Code du travail et le budget 2018.
La rentrée sera chargée pour le gouvernement. Dès le 31 août, la réforme du Code du travail sera présentée. L'exécutif a obtenu de l'Assemblée et du Sénat le feu vert pour réformer le marché du travail par ordonnances, ce qui va lui permettre d'agir vite selon le souhait du président de la République. La concertation avec les partenaires sociaux va se poursuivre tout au long de l'été pour finaliser le texte final, mais Edouard Philippe s'attend à une contestation dans la rue. Il a « entend l'appel syndical » pour une journée d'action le 12 septembre, mais il ajoute que les Français veulent des « solutions » plutôt que des « blocages », dit-il au Parisien.
Pas là pour faire plaisir
Conscient de sa position sur l'échiquier politique, le Premier ministre explique : « Je ne suis pas là pour faire plaisir à tel ou tel, je suis là pour mettre en oeuvre les engagements du président de la République et pour faire redémarrer le pays. C'est le sens de cette réforme ». Parmi les autres dossiers brûlants qui seront sur la table à la rentrée, le projet de budget pour l'année prochaine. « Je me doutais que la situation n'était pas bonne, mais je ne pensais pas que les chiffres seraient aussi mauvais », déplore Edouard Philippe.
Toujours des économies
Pour remédier à la situation difficile dans laquelle se trouvaient les finances publiques, il a donc décidé de ne pas augmenter les impôts, et « d'assumer les dépenses annoncées par nos prédécesseurs mais qui n'étaient pas financées... Nous avons donc décidé de faire des économies sur la dépense publique ». Quitte à provoquer des difficultés, et il en ira de même pour le budget 2018, qui « fera des choix, il assumera des priorités claires pour la transformation du pays. Nous allons baisser les impôts de plus de 10 milliards d'euros et redistribuer du pouvoir d'achat vers tous les actifs en basculant les charges salariales vers la CSG ».