Le FMI n’a pas manqué de saluer les premiers pas d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Mais passé les éloges de circonstances, il convient maintenant de se mettre au travail.
Pas de blanc-seing pour le nouvel exécutif français. Après la mise en place et les nombreux symboles qui ont émaillé l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, il est temps de passer aux choses difficiles, a indique le FMI durant la présentation de l’évaluation annuelle de l’économie tricolore. L’institution a ainsi à peine relevé son estimation de croissance pour cette année : elle devrait être de 1,5% au lieu de 1,4% comme estimé précédemment. Pas de quoi résorber durablement le chômage, toutefois le FMI se laisse — à lui et au gouvernement — une porte de sortie... si les réformes sont lancées aussi vite que possible.
Dès maintenant
Les choses pourraient aller mieux si les réformes annoncées par le gouvernement sont mises en place « dès maintenant ». Edouard Philippe veut réaliser 4,5 milliards d’euros cette année pour rentrer dans les clous des 3% de Bruxelles. Un pari jugé « réaliste » par Christian Mumssen, le chef de mission du FMI. La bascule dans les clous fixés par l’Union européenne sont de nature à « contribuer à résoudre les défis économiques auxquels la France se heurte de longue date ».
Nouvelle énergie du gouvernement
Le responsable du Fonds s’est dit « impressionné » par la « nouvelle énergie et l’optimisme » qu’il a décelé auprès des dirigeants français. Mais la bonne volonté ne suffira pas : il faut aussi « s’attaquer au problème de la dépense publique », lancer de « profondes réformes à tous les niveaux » dans les administrations publiques, le tout le plus rapidement possible. Mumssen a reconnu que ce ne serait pas facile. Mais l’optimisme semble être de mise entre Paris et le FMI.