A l’occasion du Forum Economique de Davos qui se tient en Suisse depuis le 23 janvier 2018, le FMI a publié ses dernières prévisions de croissance pour 2018 et 2019. des prévisions globalement en hausse un peu partout y compris pour la France. De quoi renforcer le sentiment que la crise de 2008 est bel et bien passée.
1,9 % de croissance en France en 2018 et 2019 ?
La nouvelle ne manquera pas de faire plaisir à Bercy car, sur le plan de l’emploi, elle permet de prévoir une baisse durable du chômage. Pour l’année 2018 le FMI table désormais sur 1,9 % de croissance, une prévision en hausse de 0,1 %. De quoi conforter les propos de Bruno Le Maire du 15 janvier 2018 lorsqu’il a annoncé, pour 2018, une prévision supérieure aux attentes. Pour l’instant Bercy n’a toutefois pas relevé ses prévisions de croissance pour 2018 tablant sur 1,7 % afin de ne pas risquer d’être trop optimiste.
Pourtant le FMI a tendance à être moins optimiste que Bercy concernant la croissance ce qui est plutôt bon signe. Sans compter qu’en 2019 la France devrait connaître une croissance identique, 1,9 %.
Le FMI est optimiste également pour la zone euro pour laquelle la croissance attendue est de 2,2 % en 2018 et 2 % en 2019.
Une croissance en hausse mais attention à l’effet d’aubaine
D’une manière générale, donc, le FMI est plutôt positif et a revu la croissance mondiale à la hausse de 0,2 % pour 2018 et 2019, soit 3,9 % pour les deux années. Mais le Fonds Monétaire International, qui publie ces chiffres notamment car Christine Lagarde est coprésidente de l’édition 2018 du Forum Economique de Davos, reste très prudent : les incertitudes sont légion.
Du côté des élections de nombreux changements pourraient être à prévoir, notamment en Italie, tandis que les Etats-Unis devraient connaître une forte croissance entre 2018 et 2022 du fait de la réforme des taxes de Donald Trump qui devrait convaincre les multinationales à rapatrier leur argent. Apple a déjà annoncé qu’elle devrait rapatrier une très grosse partie de son trésor de guerre estimé à plus de 250 milliards de dollars détenu sur des comptes à l’étranger.
Néanmoins, selon le FMI, cette réforme pourrait avoir un impact négatif dès 2022 si le gouvernement américain ne fait pas attention à ses effets. De plus, d’une manière plus globale, « la dynamique actuelle repose sur une conjonction de facteurs qui probablement ne sont pas amenés à durer longtemps » selon les propos de Maurice Obsfeld, économiste en chef du FMI.