Depuis le début de l’année, on ne cesse d’évoquer cette reprise qui soufflerait sur l’économie française. Si celle-ci met du temps à s’incarner en création d’emplois, elle existe bel et bien… au travers des statistiques de l’Insee, du moins.
L’Institut, dans sa note de conjoncture d’été, a une bonne nouvelle à partager. La croissance du PIB français devrait sérieusement grimper cette année. Après les 0,6% du premier trimestre, la croissance pourrait ainsi s’établir à 0,3% aux second et troisième trimestre, puis 0,4% pour les trois derniers mois de l’année.
Résultat positif
Le résultat est plus que positif, puisque la croissance serait donc de 1,2% pour cette année. C’est un peu plus que les prévisions du gouvernement qui tablait sur 1%, et surtout c’est la plus forte croissance enregistrée par le pays depuis 2011 — même si cela reste encore un peu faible par rapport aux performances de l’époque. Quoi qu’il en soit, un peu de croissance est toujours bon à prendre…
C’est, comme toujours, la consommation des ménages qui porte la croissance du PIB. Celle-ci devrait s’établir à +1,9%, un rebond largement dû au gain en pouvoir d’achat résultant des prix du pétrole qui stagnent, voire baissent. L’Insee voit par contre un investissement des ménages en fort recul, à -4,7%, tandis que l’investissement des entreprises serait plus contenu à +1% ; cependant, la reprise économique devrait produire des effets progressifs tout au long de l’année pour ce dernier poste.
L’emploi en profitera-t-il ?
Toujours du côté des entreprises, les dispositions du gouvernement vont épauler les trésoreries : le pacte de responsabilité couplé au Crédit d’impôt compétitivité (Cice), ainsi que la baisse du prix du baril, vont aider à remplumer les caisses.
Et le chômage dans tout ça ? Une telle croissance est de nature à créer de l’emploi (un peu). Pour 2015, l’Insee prévoit ainsi la création de 114 000 postes, avec un taux de chômage s’établissant à 10,4%. C’est toujours bon à prendre, mais une précédente étude montrait que cette progression, qui devrait être sensible dès la seconde moitié de l’année, serait en grande partie due à la précarité de l’emploi : moins de CDI, plus de contrats à durée déterminée.