La lutte contre la fraude fiscale a battu son plein l'an dernier, malgré les contraintes liées à la crise sanitaire. Les enquêteurs du fisc ont pu récupérer près de 7,8 milliards d'euros.
En 2020, les contrôles sur place des enquêteurs du fisc ont été moins nombreux en raison des mesures de restriction décidées pour lutter contre la contamination. Leur nombre a tout de même été de 365.200 l'an dernier, ce qui représente une « diminution des dossiers » a convenu Olivier Dussopt, ministre des Comptes publics. Mais néanmoins, la somme finalement collectée demeure significative : 7,79 milliards d'euros. C'est un niveau « proche de l'année 2018 », souligne le ministère de l'Économie (à l'époque, le fisc avait encaissé 7,73 milliards d'euros).
Baisse des encaissements
Olivier Dussopt constate une « légère augmentation par rapport à 2018 », mais on est loin du niveau record atteint en 2019 : les enquêteurs de Bercy avaient alors pu récupérer plus de 12 milliards d'euros ! Ils avaient plusieurs nouveaux outils mis en place par la loi sur la fraude fiscale : création d'une « police fiscale » ou encore la possibilité d'annoncer publiquement les noms des fraudeurs (« name and shame »). La peur du gendarme et une plus grande latitude dans la possibilité d'identifier le cas de fraude expliquent en grande partie le succès de 2019.
Fonds de solidarité
Bercy s'est d'ailleurs intéressé à un nouveau potentiel de fraude fiscale, le fonds de solidarité. Des entreprises ont ainsi touché des aides alors qu'elles n'auraient pas dû en bénéficier, à hauteur de 64 millions d'euros. Une somme que le fisc entend bien retrouver. Olivier Dussopt rapporte aussi que « plus d'un milliard d'euros ont été protégés et n'ont pas été versés indûment ».