Décidément, le secteur des télécoms manque d’originalité : les rumeurs se suivent et se ressemblent sans que, finalement, il ne se passe quoi que ce soit. Cette fois, c’est la lettre de l’Expansion qui relance le fantasme récurrent, chez les principaux concernés depuis l’arrivée de Free Mobile, d’un retour à trois opérateurs. Et encore une fois ce changement interviendrait à la suite d’une fusion entre Bouygues Telecom et Orange.
Le retour des discussions pour une fusion Bouygues Telecom Orange
Déjà en 2016 l’idée d’une fusion entre Bouygues Telecom et Orange avait été largement relayée par les médias : Orange avait proposé au groupe de Martin Bouygues de racheter son opérateur pour une somme de 10 milliards d’euros. Les négociations, alors réelles, n’avaient pas abouti et le secteur était resté à quatre opérateurs.
Selon La lettre de l’Expansion, lundi 13 mars 2017, voilà que tout recommence : Stéphane Ricahrd, PDG d’Orange, et Martin Bouygues, PDG de Bouygues Telecom, se seraient rencontrés début dans le plus grand secret pour discuter, à nouveau, d’un rachat du deuxième par le premier. Montant de la transaction : environ 10 milliards d’euros. Rien n’aurait changé, donc, dans les relations entre les deux opérateurs.
Bouygues dément tout rapprochement
La nouvelle rumeur n’a pas manqué de faire du bruit : le retour aux trois opérateurs, comme c’était le cas avant janvier 2012, date de lancement de Free Mobile, est largement souhaité par les concernés : il permettrait de réduire la concurrence et donc de faire remonter le prix des abonnements. C’est donc bon pour le secteur, un peu moins pour les abonnés.
Sauf qu’encore une fois, il restera du domaine du fantasme : à la suite de la publication de l’article de La lettre de l’Expansion, le groupe Bouygues, propriétaire de Bouygues Telecom, a publié un démenti : « Bouygues tient à démentir catégoriquement l’existence de discussions avec d’autres opérateurs en vue d’une consolidation du marché français des télécoms » peut-on lire sur le communiqué de presse diffusé le 13 mars 2017.
Certes, un démenti ne veut rien dire : Bouygues peut simplement vouloir éviter une pression des médias sur la question. Mais l’histoire semble surtout se répéter...