Bertrand Delanoë n'est pas n'importe qui : c'est un des leaders du Parti Socialiste, maire de la première ville de France conquise de haute lutte, et un homme politique qui a eu le courage de révéler son homosexualité dans les années 90, à une époque où c'était encore un sujet défendu.
Mais en déclarant sur Europe 1 ce matin, au sujet du projet de légalisation de la gestation pour autrui (GPA) "Ce n'est pas une aide à la procréation médicalement assistée, c'est un risque de commercialisation du corps de la femme, et ça, c'est quasi barbare", il a décidé de faire passer sa vision et sa responsabilité d'homme politique avant toute autre considération, au risque de décevoir, voir de s'attirer les foudres de ses alliés de la gauche dure et écologiste, largement favorables à la GPA.
En revanche, Bertrand Delanoë reste personnellement favorable à la procréation médicalement assistée (PMA), cette fois donc logiquement pour les couples de femmes homosexuelles.
Le maire de Paris avait par ailleurs révélé dans un livre paru voici quelques années qu'il avait projeté adopter, et avait même obtenu l'agrément pour cela, pour des enfants orphelins issus d'une même fratrie. "Mais c'est au moment où les enfants allaient arriver que j'étais hyperinvesti dans le service des Parisiens. Je me suis dit à moi-même, avec un peu de déchirement : il faut que tu choisisses, tu ne réussiras pas tout."
Leçon de choses..