Le 1er février, les péages aux entrées des autoroutes sont censés augmenter. Le gouvernement, à l’écoute des revendications sur le pouvoir d’achat des « gilets jaunes », voudrait éviter cette hausse.
Une réunion entre les concessionnaires des autoroutes et le ministère des Transports a eu lieu ce vendredi 5 janvier. Il s’agissait de faire le point de la situation, après les dernières semaines de manifestations des « gilets jaunes », et aussi de s’entendre sur la hausse des tarifs des péages prévue le 1er février. Elizabeth Borne appelle les sociétés de gestion à « entendre l'attente forte qui s'exprime en faveur du pouvoir d'achat, et à faire des propositions à la hauteur dans le cadre de leurs politiques tarifaire et commerciale ».
Attente forte autour du pouvoir d’achat
En filigrane, la ministre des Transports aimerait certainement que les concessionnaires n’augmentent pas le prix de leurs péages le mois prochain. Elle prévient même que « toute initiative de court terme qui s'avérerait défavorable aux usagers sur le long terme ne peut pas constituer une solution crédible ». Elisabeth Borne rappelle que les contrats liant l’État à ces entreprises sont « particulièrement clairs et contraignants en matière d'évolution des tarifs ». Par ailleurs, elle demande qu’un examen soit mis en place pour les usagers réguliers effectuant des trajets domicile-travail.
Gel des tarifs
Un gel des tarifs pourrait être envisagée, en échange d’un allongement de la durée de la concession. Les sociétés gestionnaires des autoroutes ont payé un lourd tribut durant la crise des gilets jaunes. Les opérations « péages gratuits » ont représenté un manque à gagner important, tandis que les dégradations se sont multipliées. La ministre se veut ferme : « Les forces de l'ordre demeurent pleinement mobilisées et le gouvernement continuera d'être d'une fermeté totale à l'égard de ceux qui commettent de tels actes ».