Devant la perspective d’un défaut de paiement, les Grecs ont commencé à retirer leurs économies. Depuis quelques jours, les déposants et épargnants du pays retirent un maximum d’euros pour éviter d’être pris au piège.
La situation à Chypre, en mars 2013, durant laquelle les banques avaient fermé leurs portes durant quelques jours puis limité les retraits à 300 euros par jour, est dans toutes les têtes en Grèce. Tous les records ont ainsi été battus la semaine dernière : les Grecs ont ainsi retiré 600 millions d’euros lundi 15 juin, et jusqu’à 1,5 milliard d’euros vendredi dernier.
Des milliards d’euros retirés
Résultat : les retraits ont culminé à plus de 4,7 milliards d’euros sur une seule semaine, ce qui représente plus que durant l’intégralité du mois d’avril ! Les épargnants savent pertinemment la situation de leur pays et l’impasse dans laquelle il se trouve, alors que le gouvernement Tsipras ne parvient toujours pas à s’entendre avec ses créanciers.
Le 30 juin, Athènes devra rembourser 1,6 milliard d’euro au FMI, une somme que le pays ne possède sans doute pas ; ne pas signer ce chèque reviendrait à un défaut de paiement, entraînant la fin du plan d’aide international au pays. Sans cet argent frais, la Grèce ne pourra plus subvenir à ses besoins.
Le défaut de paiement en vue
En attendant, les banques grecques pourraient mettre en place un contrôle des capitaux, en fermant d’abord trois jours afin de calmer les esprits. Ce faisant, le système financier du pays continuer à être approvisionné en liquidités par la BCE ; il faudra auparavant qu’une loi soit adoptée. Quoi qu’il en soit, tout semble prêt pour le grand saut dans le vide que constituerait un défaut de paiement grec.