La Grèce peut-elle finalement remonter du trou où le pays est plongé depuis le début de la crise de l’Euro ? Les autorités en sont persuadées : le budget 2014 table sur des lendemains qui chantent.
Grèce : hausse modeste du PIB en 2014
Le budget de l’État mise en effet sur un retour de la croissance et une progression du PIB de 0,6% - ce qui serait un exploit alors que la baisse du Produit intérieur brut du pays a été de 4% en 2013… et de 22% depuis 2008. La Grèce en est à sa sixième année de récession et subit toujours les effets d’une cure de rigueur particulièrement forte. Cependant, le pays n’a jamais lâché l’Euro.
Ce souffle d’optimisme n’a cependant pas suffi à réchauffer les relations avec Bruxelles. Les ministres des Finances de l’Eurozone perdent patience face à « l’absence de progrès au regard [des] engagements » de la Grèce, qui peine à mettre en oeuvre les lourdes réformes structurelles que la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) exige du pays.
Un milliard d’euros en jeu
Athènes négocie actuellement le déblocage d’une tranche d’un milliard d’euros afin de subvenir à ses besoins. Mais les négociations achoppent sur plusieurs points importants, dont l’avenir de trois entreprises publiques ou encore la levée du moratoire sur les saisies immobilières. Pour montrer patte blanche, le gouvernement Samaras a procédé à un énième coup de rabot dans le budget de l’an prochain, cette fois de 1,3 milliard d’euros.