L'automne social est décidément agité pour le gouvernement. L'exécutif va devoir faire face à une journée d'action des fonctionnaires le 10 octobre. Les agents de la fonction publique protestent contre leurs conditions salariales, entre autres revendications.
Les fonctionnaires sont vent debout contre les mesures d'économie décidées par le gouvernement afin de rentrer dans les clous des 3% de déficit. Gel du point d'indice, qui permet de calculer les rémunérations, rétablissement du jour de carence, mais aussi la hausse de la CSG pour laquelle le mécanisme compensatoire proposé par le gouvernement ne convainc pas les syndicats… La liste des griefs est longue et cette journée d'action servira à peser dans le cadre des négociations salariales qui se tiendront le 10 octobre.
Mesures négatives
« Depuis l'arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s'accumulent pour les agents de la fonction publique », peut-on lire dans le tract commun des syndicats CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, Solidaires et Fédération Autonome à l'origine de cet appel à manifester. « Les organisations syndicales appellent toutes et tous les agents à la grève, aux manifestations ou rassemblements pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain », indiquent-ils encore. Edouard Philippe, en déplacement à Berlin, a déclaré que la France avait « beaucoup plus besoin de mouvement que de blocage ».
Contraintes sur le budget
Le Premier ministre, présent au côté d'Angela Merkel, n'a pas voulu « préjuger » du succès de cette journée d'action, mais qu'il avait indiqué « clairement » les objectifs de son gouvernement… tout comme les « contraintes » qui pesaient sur le budget. « J’ai bon espoir que l’ensemble des Français comprennent que notre politique, cohérente, globale, déterminée, c’est de réparer le pays et de le faire repartir », a-t-il conclu. Un discours qui ne satisfera sans doute pas les fonctionnaires, mais qui est cohérent dans la politique menée par l'exécutif.