La France et ses entreprises sont ciblées par les cybercriminels, prévient le cabinet de conseil PricewaterhouseCoopers, dont la dernière étude sur le sujet tire la sonnette d'alarme.
Le nombre de cyberattaques contre les entreprises françaises a été multiplié par 51% sur les douze derniers mois, alors que dans le monde ce chiffre a connu une progression de 38% « seulement ». Pour ce qui concerne la France, ces cyberattaques représentent 21 incidents chaque jour ; les pertes financières occasionnées par ces attaques ont un coût particulièrement lourd pour les entreprises puisqu'elles représentent 3,7 millions d'euros par entreprise en moyenne, soit une augmentation de 28% sur l'année.
Cible
L'Hexagone est donc particulièrement ciblé, alors que les pertes estimées dans le monde connaissent elles une baisse de 5% — cela représente 2,5 millions de dollars par entreprise en moyenne. Pourtant, les sociétés françaises investissent lourdement dans la sécurité de leur parc informatique : le budget alloué à ce poste stratégique a augmenté de 29% sur un an, soit la somme de 4,8 millions d'euros en moyenne par entreprise.
Assurance
Dans le monde, cette moyenne a connu une progression de 24%. Malgré un budget en forte hausse, les entreprises françaises ne parviennent toujours pas à endiguer le flot de cyberattaques qui les assaillent. Conséquence d'un laissez-faire préjudiciable ou d'un investissement faible au départ ? Difficile à dire. Mais en tout cas, cette situation fait la fortune des assurances. Comme l'explique le cabinet de conseil, « Ce qui ne peut pas être protégé peut être assuré ».
Dès cette année, le marché mondial de la cyberassurance va grimper à 7,5 milliards de dollars , une somme qui permettra d'atténuer les conséquences des attaques en ligne. Celles-ci proviennent en majorité d'anciens employés des entreprises visées (à 34%). Autre source de ces attaques : les prestataires et les fournisseurs de service, écrit l'étude.