Les inégalités salariales entre les hommes et les femmes sont toujours bien présentes en France selon la dernière étude publiée par l’Insee mardi 4 juillet 2017. Bien que celle-ci se soit intéressée à l’année 2014 et que la lutte pour que les femmes soient payées comme les hommes ait continué, l’écart se résorbe encore trop doucement.
Salaire homme-femme : l’écart peut en partie s’expliquer
L’étude de l’Insee a établit qu’en 2014 la situation était la suivante : en moyenne, une femme touche 14 % de moins qu’un homme. Pour 100 euros gagnés par un homme, donc, la femme n’en gagne que 86. Mais l’Insee précise qu’une partie de cet écart n’est pas lié à des inégalités pouvant être considérées sexistes mais bien à des différences inhérentes aux hommes et aux femmes.
Ainsi, selon l’Institut de Statistiques, le niveau de qualification, le niveau de diplôme, et le type de travail jouent un rôle : les femmes ont moins de postes de cadres et plus de postes ayant une rémunération inférieure. De même, elles ont tendance à avoir moins d’expérience professionnelle le long d’une carrière à cause d’interruptions plus fréquentes, notamment pour les congés maternité.
Toutefois, sur les 14 % de salaire touché en moins par les femmes, ces paramètres neutres n’expliquent que 6 % de l’écart.
Les inégalités salariales pèsent encore 8 % du salaire
L’Insee précise qu’en cas de parcours, travail et diplômes identiques, les femmes touchent en moyenne 8 % de moins que leurs homologues masculins. La situation s’améliore, en 1995 cet écart jugé « inexpliqué » par l’Insee était de 12 %, mais les inégalités sont encore bien présentes.
L’expérience professionnelle des femmes joue un rôle dans cet écart : elle est moins valorisée que celle des hommes. De même, lorsqu’ils ‘agit de négocier le salaire, chez les cadres, la réponse des employeurs a tendance à être défavorable aux femmes qui, de leur côté, ont aussi tendance à demander moins que les hommes.