L’augmentation du nombre de cas de Covid-19 en France et les nouvelles règles sanitaires, comme l’interdiction de consommer debout dans les bars, impacte l’activité du secteur de l’hôtellerie-restauration. Mais le gouvernement a refusé une nouvelle demande d’aides de la part des professionnels qui commencent à voir leu chiffre d’affaires repartir à la baisse.
Des aides, oui, mais qu’à partir d’une certaine perte
L’hôtellerie-restauration n’est pas laissée sans aucune aide, en France : jusqu’à fin décembre, une compensation pour la perte du chiffre d’affaires liée à la pandémie de Covid-19 était prévue dès lors que la baisse atteignait 65%. Mais avec la cinquième vague de Covid-19, le gouvernement a fait dès le 3 janvier 2022 un nouvel effort, pour accompagner les nouvelles restrictions.
Désormais, la compensation survient dès que le chiffre d’affaires baisse de 50% par rapport à la période de référence, soit de moitié. Mais pour les professionnels, ce n’est pas suffisant. Selon le journal Le Parisien, ils ont demandé au ministre de l’Économie d’aller plus loin, et de prévoir une compensation dès que la baisse de chiffre d’affaires atteint 30%.
Le gouvernement répond par la négative à une hausse des aides
Pour accompagner sa demande, souligne Le Parisien qui a interrogé Didier Chenet, président du Groupement des indépendants de l’hôtellerie et de la restauration (GNI), un étude d’impact a été réalisée sur le secteur. « Depuis début décembre et les premières annonces gouvernementales pour lutter contre Omicron, nos chiffres d’affaires s’effondrent », explique Didier Chenet.
Ainsi, selon les données du GNI, pratiquement 8 restaurateurs sur 10 (79%) ont déjà subit une perte de chiffre d’affaires de plus de 30% dès fin décembre 2021. Mais pour nombre d’entre eux, cette perte n’est pas suffisante pour déclencher les aides.
Mais le gouvernement a refusé la demande du GNI arguant que si pour certains restaurateurs la baisse de chiffre d’affaires est effectivement insuffisante pour déclencher les aides, car inférieure à 50%, c’est loin d’être le cas pour tous, au contraire. « Quand on regarde cette étude dans le détail, on s’aperçoit que la majorité des entreprises perdent plus de 50% de chiffre d’affaires. Elles sont dans les clous pour recevoir les aides qui ont été annoncées », explique Bercy, contacté par Le Parisien. Inutile, donc, d'élargir les aides à ce stade, mais rien n'est décidé pour la suite.