La réforme de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) voulue par Emmanuel Macron n’a pas manquée d’être vivement critiquée car très avantageuse pour les ménages les plus riches. L’ensemble de leur fortune a été exonéré pour ne garder que leurs biens immobiliers. L’ISF est devenu l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) et on en connaît le barème.
Qui doit payer l’IFI ?
Comme pour l’ancienne ISF, l’IFI n’est dû que lorsque le ménage concerné a un patrimoine supérieur à 1,3 million d’euros tous placements et biens confondus. Une particularité qui donne lieu à des situations un peu étranges, en réalité, mais qui permet à de nombreux ménages d’éviter d’être taxés.
D’autres règles de l’ancien ISF ont également été maintenues comme l’abattement sur la résidence principale de 30 % de sa valeur. Mais le gros changement est bien évidemment la sortie de l’assiette de l’IFI de tous les biens qui ne sont pas des biens immobiliers (seuls comptent dans l’assiette de l’IFI les biens immobiliers qui ne sont pas dédiés à l’activité professionnelle par ailleurs).
Le barème de l’IFI 2018
La loi ayant été adoptée dans le cadre de la Loi de Finances 2018, on connaît le barème de l’IFI. Il ne change pas réellement de celui de l’ISF si ce n’est pour l’assiette des biens concernés.
Si le patrimoine taxable est inférieur à 800 000 euros, le ménage ne paye pas d’IFI même si son patrimoine total est supérieur à 1,3 million d’euros.
Avec un patrimoine net taxable compris entre 800 000 et 1,3 million d’euros le taux de l’IFI est de 0,5 % de la valeur excédant 800 000 euros.
Entre 1,3 et 2,57 millions d’euros, le taux applicable est de 0,7 % de la valeur excédant 1,3 million d’euros.
Suivent trois autres paliers : entre 2,57 et 5 millions d’euros l’IFI est de 1 %, entre 5 et 10 millions d’euros l’IFI est de 1,25 % et au-dessus de 10 millions d’euros l’IFI est de 1,5 %.
Pour rappel : la réforme de l’ISF devrait coûter près de 3 milliards d’euros à l’État dont le montant des impôts va baisser.