Les couples avec enfants rencontrent de plus en plus de difficulté pour acquérir leur résidence principale. Un sentiment confirmé par les derniers chiffres de l'Insee.
Dans une étude publiée cette semaine, l'institut des statistiques fait état d'une situation de plus en plus inquiétante pour les ménages qui cherchent à acquérir un logement principal. En 2004, la part des nouveaux acquéreurs, ces ménages ayant acquis au cours des cinq années précédentes leur résidence principale, était de 11,6%. En 2010, le taux est tombé à 8,9%. Et en 2015, il n'était plus que de 7,9%. Une dégringolade qui s'explique notamment par un facteur simple : le pouvoir d'achat n'a pas augmenté aussi rapidement que les prix de l'immobilier.
Pouvoir d'achat en berne
De 1998 à 2008, les prix des biens immobiliers ont grimpé de 140%, alors que le pouvoir d'achat se contentait d'une hausse de 40%. Si la crise de 2008 a mis un coup d'arrêt à la spéculation immobilière, la hausse des prix a tout de même été de 20% entre 2008 et 2015. Sur la même période, le pouvoir d'achat a tout simplement reculé, de près de 2% selon l'Insee. Dans ces conditions, il devient de plus en plus difficile de financer un achat immobilier sans rogner sur d'autres dépenses. Souvent, on ne peut se le permettre…
Prix de l'immobilier en hausse
L'Insee relève également qu'en 2004, un couple avec enfants avait 29% de chance d'acquérir un logement principal durant les cinq années précédentes. Ce taux n'est plus que de 23% en 2015. L'institution note aussi que la part des personnes seules et les seniors entre 60 et 69 ans a augmenté, ce qui réduit les achats de résidence principale.