Cette consigne ne s'adresse évidemment pas à vous qui travaillez dans une grande banque, un ministère ou une PME/TPE. Quelle idée aussi d'apporter une bombe sur son lieu de travail ?
Oui mais voilà, lorsque vous travaillez au Pentagone, le ministère de la Défense américain, et que votre job consiste à expliquer à quoi peuvent ressembler des bombes artisanales (IED, pour Improvised Explosive Device ou EEI, Engins Explosifs Improvisés), première cause de décès des soldats alliés en Irak et en Afghanistan, un bon exemple vaut mieux qu'un mauvais Powerpoint. C'est ainsi qu'un "prof" en bombes artisanales, employé civil du Pentagone, s'est fait pincer par la sécurité la semaine dernière avec une bombe dans son paquetage.
Une bombe dans son cartable
Mais en fait de bombe, il n'avait apporté que les fils et les détonateurs artisanaux servant à transformer une bonbonne de gaz ou une cocotte minute en engin explosif. Rien de dangereux donc, que des morceaux du Meccano du parfait petit terroriste. La sécurité du batiment, à cran, n'a pourtant rien voulu entendre, et c'est à force de coups de fils passés à des tas de chefs que l'employé a pu enfin pénétrer au Pentagone pour y assurer son atelier de travaux dirigés.
Pentagone : Autorisation écrite exigée
Le directeur de la sécurité du Pentagone a depuis rétabli une procédure oubliée consistant à demander une permission écrite d'apporter ses jouets, fussent-ils des bombes, au bureau, sur l'air du BYOD (Bring Your Own Device). A ce sujet, lors d'une fouille improvisée, toujours dans l'enceinte du Pentagone, la police spéciale du batiment a saisi sur de braves fonctionnaires et militaires 21 couteaux, sept bombes de défense, des cartouches de fusil à pompe et même une matraque.... Qui avaient passé sans souci les portiques de détection.
Article initialement publié le 4 décembre 2013