L’alcool au volant est un véritable fléau : en France les conducteurs ayant trop bu sont responsables d’un tiers des accidents de la route ayant eu une issue mortelle. Sur la seule année 2016, selon les données de la Sécurité Routière, 1 009 personnes ont été tuées et plus de 3 500 blessées dans des accidents impliquant un conducteur alcoolisé. Comme en France, dans le New Jersey, aux Etats-Unis, boire après avoir bu est interdit.
Mais désormais les habitants ayant picolé ont également une autre interdiction : faire voler un drone.
Une loi votée le dernier jour du mandat du gouverneur
Le projet de loi était à l’étude depuis des mois mais il n’aura été validé que le 15 janvier 2018. Ce jour-là,d ernier jour de son mandat, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, a signé 109 lois dont celle concernant le fait de faire voler un drone sous l’emprise de l’alcool.
Après « Boire ou conduire, il faut choisir », voilà donc le nouveau slogan de la Sécurité Routière dans le New Jersey : « Boire ou voler, il faut décider ». Et ne croyez pas que les sanctions sont légères : un contrevenant à cette nouvelle législation risque même la prison s’il ne la respecte pas.
Jusqu’à six mois de prison pour avoir fait voler un drone un coup dans le nez ?
La nouvelle loi prévoit que le taux d’alcool limite pour pouvoir conduire un drone est de 0,8 gramme d’alcool par litre de sang (0,08 % selon le BAC « Blood Alcohol Content »). Le même niveau que pour une voiture, soit un peu plus que le niveau en France où la limite est de 0,5 g/L.
En cas d’infraction, les sanctions prévues sont très élevées : jusqu’à 1 000 dollars d’amende et 6 mois de prison. En France, si on est contrôlé au volant d’une voiture avec 0,55 g/L on ne risque que 135 euros d’amende et le retrait de 6 points sur le permis. Mais n'oubliez pas que dans l'Hexagone un taux d'alcoolémie supérieur à 0,8 g/L vous fait risquer une amende de 4 500 euros, la suspension voire l'annulation du permis et même une peine de prison allant jusqu'à 2 ans.