Des scènes d'émeutes et de bagarres aux quatre coins de la France dans des supermarchés pour des couches et des pots de pâte à tartiner : des images choc qui ont fait le tour des réseaux sociaux et des journaux télévisés partout dans le monde.
Intermarché n'avait pas lésiné sur les promotions, en orchestrant des ventes à prix cassé de pots de Nutella et de couches Pampers : pendant un temps limité, ces produits ont été vendus avec 70% de rabais. Des prix extrêmement agressifs, qui ont représenté une aubaine pour les consommateurs, mais qui ont aussi provoqué la consternation du côté du gouvernement. Bruno Le Maire a ainsi convoqué Thierry Cotillard, le président d'Intermarché, pour demander des explications.
Débordements et incivilités
« J'ai reçu le directeur d'Intermarché, je lui ai dit que ça ne pouvait pas se renouveler, qu'on n'allait pas avoir des scènes comme celle-là tous les quatre matins en France », a expliqué le ministre de l'Économie. Message reçu 5 sur 5 : le dirigeant annonce dans le Journal du Dimanche que ces promotions ne se renouvelleront pas à l'avenir. « Nous n'avions pas imaginé une telle effervescence. Il y a eu de réels débordements physiques dans une dizaine de magasins, et beaucoup d'incivilités ailleurs », explique-t-il dans l'hebdomadaire.
Un symptôme des difficultés du pays
À l'heure où le gouvernement, après les États généraux de l'alimentation et avant le vote d'une loi pour aider les agriculteurs à vivre de leur travail, entend apaiser le dialogue entre producteurs et distributeurs, ces émeutes sont mal passées. « Ces excès, et l'image qu'ils nous renvoient de notre société, doivent être lus comme révélateurs d'une vraie attente des consommateurs en termes de pouvoir d'achat. Nous ne serions être tenus pour responsables de ce qui est un symptôme », se dédouane Thierry Cotillard. Qui annonce que d'autres promotions auront lieu, mais plus avec des rabais de 70%.
