L’ISF-PME maintenu à 50%

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 14 septembre 2012 à 5h40

Voilà une mesure qui devrait booster les lobbyistes de tout poils. Assailli par les mouvements patronaux et par des dizaines de députés de gauche et de droite se faisant le relais des revendications des créateurs d'entreprises et des petits patrons, Pierre Moscovici a tranché. La réduction accordée aux assujetis à l'ISF qui participent au capital d'une PME, soit lors de sa création, soit au maximum cinq ans après, seront toujours autorisés à déduire la moitié de la somme de leur chèque envoyé au Trésor Public pour payer leur impôt sur la fortune (avec un plafond de 45 000 euros).

Ce dispositif mis en place par la loi TEPA à l'arrivée de Nicolas Sarkozy a permis en moyenne tous les ans d'injecter 1 milliard d'euros dans le capital des jeunes pouces, 1 milliard qui c'est vrai, n'est pas allé dans les caisses de l'Etat puisqu'il s'agissait d'impôts dus, mais a permis de créer des milliers d'emplois chaque année. Pendant la campagne électorale pourtant, François Hollande avait promis de réduire cette "niche fiscale". Mais, et ce malgré le coût du dispositif (évalué à 500 millions d'euros pour l'année prochaine en manque à encaisser pour le budget de l'Etat), les calculs ont été vite faits. Les TPE PME, auxquelles les banques ne veulent plus prêter, à qui les grosses entreprises règlent leurs factures à 70, 80, 90 jours, voire plus (la loi prévoit un maximum de 60 jours), sont exsangues. En permettant aux TPE PME de renforcer leurs fonds propres, le mécanisme est salvateur pour l'emploi et l'activité économique. Mais certaines qui ont souffert des effets d'annonce contradictoires sur l'ISF cet année, et n'ont pas pu faire leurs tours de tables, ne tiendront en revanche peut-être pas jusqu'en juin prochain....

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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