À la question : est-il possible de s’inviter à l’un des plus grands événements sportifs planétaires sans payer l’entrée et tout en générant d’importants profits ? La réponse est oui. Et à ce jeu, ou plutôt à ces Jeux, le petit malin se nomme « Beats by Dre », marque de casque audio lancée par le célèbre rappeur américain du même nom.
Si vous vous demandiez depuis le début de ces Jeux pourquoi certains nageurs, des coureurs et autres spécimens à la musculature sur développée entraient dans l’arène munis d’un casque audio sur les oreilles, vous avez maintenant la réponse.
Alors que les grandes entreprises mondiales profitent du plus grand événement sportif planétaire pour s’offrir une belle exposition médiatique à coup de millions d’euros, la marque américaine vient en effet de réaliser un coup de génie en offrant ses casques audio à certains athlètes en compétition.
Résultat : un faible investissement pour une forte exposition puisque tous les sportifs arborant ce casque sont filmés par les télévisions du monde entier. Quand on sait qu’un milliard de personnes ont regardé la cérémonie d’ouverture de ces Jeux, les intérêts économiques sont gigantesques.
Et quoi de plus ingénieux quand on cherche à se faire de la publicité que de choisir comme ambassadeur pour son produit non pas un mais des dizaines d’athlètes à la silhouette parfaite, modèles de réussite et véritables stars dans leurs pays.
On appelle cela l’« ambush marketing », comprenez le « marketing en embuscade ». Ce style de marketing agressif n’est pas forcément digne de l’esprit olympique, mais il est en tout cas très efficace. Encore plus efficace quand le Comité International Olympique vous donne raison en expliquant qu’il existe une vraie différence entre le fait de voir un athlète utiliser une marque et celui d’en faire sa publicité.
Pour sûr, cette décision a fait grincer les dents de certains sponsors officiels et historiques comme McDonald’s ou Adidas qui se sentent lésés dans cette affaire. Pour rappel, la préparation de ces Jeux a profité à des milliers d’entreprises qui se sont partagées presque 9 milliards d’euros de contrats.
Décidément, tout est une question d’argent au pays de l’Olympisme. Et ce n’est pas le Comité d’Organisation londonien, défenseur des « lois olympiques et économiques» qui me dira le contraire.