Jonathan Fiawoo, son engagement pour les startups

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Par Partenaire Modifié le 21 décembre 2018 à 15h15
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Fortement concerné par le renouveau africain, Jonathan Fiawoo, dirigeant et administrateur d’entreprises et ancien Président de la Chambre de Commerce du Togo, agit aujourd’hui pour le développement du numérique en Afrique.

Lors de ses différentes interventions, il n’hésite pas à souligner l’importance des nouvelles technologies de l’information pour soutenir des secteurs comme l’éducation ou encore la transition écologique.

Or à ce jour, malgré des indicateurs économiques et sociaux positifs (très forte croissance de quelques pays africains, jeunesse de la population, urbanisation croissante, généralisation des technologies), et des projections de croissance exceptionnelles, l’Afrique, dans sa globalité, accuse un retard important du iGDP (contribution d’internet dans le PIB) par rapport aux payés développés et émergents.

L’écosystème des startups est fortement pénalisé par le manque de dispositifs d’accompagnement et de financement des structures. Les incubateurs et accélérateurs rencontrent des défis limitant leurs performances : une faible couverture géographique, une faible compétence des ressources, un manque de financement et de soutiens publics.

Des fonds difficiles à trouver selon Jonathan Fiawoo

Par ailleurs, les porteurs de projets sont confrontés à un accès au financement extrêmement difficile : 26% d’entre eux se lancent sans financement, et seulement 3,4% parviennent à obtenir un crédit bancaire. Les autres doivent se tourner vers leurs économies personnelles ou leurs familles et amis. Les autres options de financements dédiées aux startups telles que le Crowdfunding, les Business Angels, ou les Fonds de Capital Amorçage/Risque, ne sont pas assez développées pour répondre aux besoins des startups.

D’un autre côté, le secteur de l’éducation n’est pas encore adapté à la création d’entreprise : les formateurs ont rarement l’expérience pour parler de l’entreprenariat, c’est d’autant plus vrai dans les zones plus rurales), le contenu des formations ne permet pas aux étudiants d’être opérationnels à la tête d’une entreprise, et la culture entrepreneuriale n’est pas assez développée, ou trop tardivement.

Enfin, la lourdeur de l’administration est un frein énorme pour les créateurs de startups : le nombre de procédures pour la création d’entreprise oscille entre 8 et plus de 12 selon les pays, alors qu’il est de 7 dans le reste du monde. Quant au délai de création, il est d’environ 3 semaines pour les pays africains les plus chanceux (délai similaire dans le monde), tandis que certains doivent patienter près de 2 mois.

L’Afrique de plus en plus connectée ?

Ce qui permet à Jonathan Fiawoo de garder confiance, ce sont les indicateurs qui concernent l’accès à internet et à la téléphonie mobile en Afrique. Même si dans sa globalité, le continent reste faiblement connecté, plus de la moitié de la population urbaine accède à internet, notamment grâce aux téléphones portables. Les abonnements au haut débit sur mobile ont enregistré une croissance de 54% fin 2013, la pénétration des services mobiles croît chaque année de 11% depuis 2008, et on comptait en 2013, 800 millions d’abonnés mobiles.

Les gouvernements et les dirigeants des grandes entreprises en Afrique doivent réussir ensemble, le défi d’améliorer la couverture des besoins des startups, depuis la naissance d’une idée jusqu’à sa maturité, pour pouvoir se mettre au niveau des pays émergents et développés.

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