Deuxième krach boursier de la semaine pour les Bourses du monde entier. Aucune des annonces des gouvernements et banques centrales n’ont réussi à calmer les traders, bien au contraire. La chute continue, amplifiée par un discours raté de Donald Trump sur la fermeture des frontières américaines et par des annonces de la BCE qui n’ont pas été à la hauteur.
Jeudi noir en Bourse, après un lundi noir
Les traders s’en arrachent les cheveux et la crise continue sur les places boursières du monde entier, tandis que l’Italie est en lockdown et que les gouvernements tentent d’endiguer la pandémie de coronavirus Covid-19.
À l’ouverture, jeudi 12 mars 2020, les places boursières européennes ont suivi la tendance des places américaines : -5%. Wall Street a vu ses échanges être suspendus après des pertes record : -7,14% pour le Dow Jones, -6,59 pour le S&P500, -6,76% pour le Nasdaq.
En Europe, malgré tout, on attendait les annonces de la BCE : Christine Lagarde devait annoncer des mesures pour éviter le pire, ce ne fut pas le cas. Juste après les annonces, le CAC40 a perdu, sur la séance, 8,48%, le FTSE de Londres 7% et le DAX 6%.
Pourquoi les Bourses s’écroulent ?
Après le lundi noir du 9 mars 2020, la situation ne s’est pas améliorée : le coronavirus continue de se propager dans le monde et l’Italie s’est enfermée sur elle-même. Pas de quoi rassurer les traders qui craignent que 2020 ne soit une année noire tous secteurs confondus.
Donald Trump n’a pas aidé : il a annoncé la fermeture des frontières des États-Unis pour éviter de nouvelles contaminations, mais, lors de son discours, il n’a pas été clair. Les places boursières ont compris que les échanges commerciaux étaient concernés, ce qui n’est pas le cas. Et malgré une explication du président des États-Unis, le mal était fait.
Côté BCE, Christine Lagarde a certes annoncé le déblocage de 120 milliards d’euros pour soutenir l’économie, mais la mesure la plus attendue, une nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE, n’a pas eu lieu. Ils sont maintenus dans le négatif, à -0,50%, mais pas plus.
Enfin, l’Arabie saoudite et la Russie continuent de se faire la guerre sur le marché du pétrole : le WTI frôle les 31 dollars, le Brent avoisine à peine les 33,50 dollars, en baisse tous les deux de 5%. De quoi quasiment effacer le rebond connu par le prix du brut après le krach du 9 mars 2020.