L’A400M va poursuivre sa route, a annoncé Airbus aujourd’hui, malgré le crash d’un avion en vol d’essai ce samedi à Séville. Tom Enders, le PDG de l’avionneur européen, s’en est expliqué dans une lettre envoyée à ses salariés.
Tom Enders est d’abord revenu sur les circonstances du crash au bilan très lourd : 4 morts et 2 blessés graves. Airbus participe évidemment à l’enquête ; les boîtes noires ont d’ailleurs été retrouvées. L’entreprise espère évidemment que toute « la lumière soit faite au plus vite sur la cause du drame ».
Airbus continue à miser sur l’A400M
Mais la contrition ne saurait effacer le projet industriel. Airbus va donc poursuivre le programme A400M et les essais en vol. « Nous voulons montrer à nos clients, les forces aériennes, que nous faisons pleinement confiance à cet excellent avion de transport. Nous sommes pleinement impliqués dans le programme, dans l’augmentation de la cadence des livraisons et des capacités de l’appareil », d’après le mémo que s’est procuré Le Monde.
Nouvelle réorganisation
C’est pourquoi les vols reprendront dès le 12 mai à Toulouse. Quant à la production des 20 appareils en cours, elle va se poursuivre. Airbus veut livrer 14 A400M cette année, soit six avions de plus que l’an dernier. Pas question de réduire la cadence donc, même en ces moments difficiles. Et une fois de plus, une réorganisation interne va devoir intervenir, cette fois dans la logistique.
Tout cela n’est pas de bon augure pour ce programme d’avion de transport militaire qui a déjà coûté 28 milliards d’euros, soit 8 de plus qu’estimé. Depuis le début de l’année, Airbus a livré deux unités, soit un nombre total de… 12 depuis 2013.