C'est finalement l'année prochaine que l'EPR (réacteur pressurisé européen) finlandais entrera en service. Soit treize ans de retard par rapport à la date initiale… La construction du réacteur nucléaire de nouvelle génération a subi des retards considérables.
C'est en 2005 que les travaux ont débuté sur une île au sud-ouest de la Finlande. Le chantier, d'abord commencé par le groupe français Areva et l'allemand Siemens, a subi d'innombrables problèmes techniques qui ont fortement alourdi la facture. Les travaux ont été repris par Areva SA, une structure publique qui devra verser à TVO, l'exploitant finlandais, une compensation de 450 millions d'euros. Et des pénalités de 20 millions par mois de retard au-delà de l'année 2019 sont en cours de négociations… Néanmoins, une bonne nouvelle pourrait adoucir ces pénalités.
Treize ans de retard sur la construction du réacteur nucléaire 3e génération
L'autorité de sûreté nucléaire finlandaise a en effet donné son accord pour le chargement de combustible nucléaire au sein du réacteur Olkiluoto 3 (OL3). Les premiers essais à chaud pourront donc débuter dans les prochaines semaines. Le raccordement de l'EPR au réseau électrique finlandais (le nucléaire représente 30 % de l'approvisionnement électrique du pays) est prévu pour le mois d'octobre. Et la mise en service commerciale débutera en février 2022, soit treize ans après la date initiale !
L'avenir incertain de l'EPR en France notamment
Mais la situation de l'EPR en tant que renaissance de l'atome civil est encore loin d'être réglée. Deux réacteurs ont été mis en service en Chine en 2018 et 2019. Au Royaume-uni, deux autres réacteurs sont toujours en construction, et le pays pourrait en commander d'autres. Quant à la France, l'EPR de Flamanville est toujours frappé de retard en raison de problèmes techniques. La question de renouveler le parc nucléaire avec de nouveaux EPR sera tranchée après l'élection présidentielle de 2022.