Signe des temps, les prix de l'immobilier parisien sont orientés à la baisse, alors qu'ils progressent partout ailleurs dans le reste du pays. Les différents confinements ont eu raison de la patience des Parisiens.
Désireux de trouver de plus grands espaces de vie, les Parisiens ont cherché des maisons ou des appartements plus spacieux au premier trimestre. D'après une étude PriceHubble qui a décortiqué 90.000 annonces immobilières, les prix de l'immobilier parisien ont reculé de 2 % par rapport à l'an dernier. Deux arrondissements seulement affichent une hausse, les 8e et 18e, avec des augmentations de respectivement 0,7 % et 1,4 %. À l'autre bout du spectre, les 13e, 19e et 6e ont enregistré les plus fortes baisses, comprises entre 3,9 % et 4,6 %. Les Parisiens se sont notamment tournés vers la banlieue et les villes moyennes de la région Île-de-France.
Défection parisienne
En Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne, les prix ont ainsi grimpé de 8 %. L'immobilier a augmenté de 4 % en Val-de-Marne et de 5 % dans les Hauts-de-Seine. Mais la région n'est pas la seule à profiter de cet engouement des Parisiens pour des logements plus grands. En fait, c'est l'ensemble de la France — à l'exception de Paris — qui voit ses prix de l'immobilier augmenter. Selon le réseau Laforêt, les prix des maisons ont augmenté de 4,2 %, ceux des appartements de 3,3 %. Les villes les plus recherchées sont Rennes (+9 %), Nantes (+6,5 %) ou encore Lorient (+6 %).
Essoufflement de l'investissement locatif
Néanmoins, il ne faudrait pas enterrer Paris trop tôt. Les prix de l'immobilier ne s'y sont pas effondrés malgré les mesures de restriction et la fermeture des magasins non essentiels et de toute vie culturelle. PriceHubble rapporte que si les acheteurs sont moins nombreux à rechercher des appartements familiaux, et malgré « l'essoufflement de l'investissement locatif », les vendeurs sont toujours présents sur le marché avec une offre qui revient au niveau d'avant la crise. Il est donc possible que les prix de l'immobilier repartent de plus belle si le pays parvient à rouvrir.