Le gouvernement est encore très loin de ses objectifs en matière de bornes de recharge publiques pour les véhicules électriques, même si leur installation s'est accélérée depuis le début de l'année.
Le ministère de la Transition écologique avait annoncé un objectif ambitieux en octobre dernier : 100.000 bornes de recharge accessibles au grand public d'ici la fin de cette année. A priori, le pari ne sera pas tenu à moins de mettre les bouchées doubles, voire triple. Le dernier point d'étape du ministère annonce en effet 43.700 bornes installées sur le territoire. 164 aires d'autoroute, soit la moitié d'entre elles, sont équipées d'une borne de recharge rapide (80% en moins de 20 minutes). D'ici 2023, c'est l'ensemble des aires d'autoroute qui devront proposer une borne.
Un objectif difficile à atteindre
Le ministère précise que 11.000 bornes supplémentaires ont été installées durant les six premiers mois de l'année, ce qui représente une progression de 33% par rapport à la même époque l'an dernier. Sur les deux derniers mois, l'installation s'est fortement accélérée avec 5.000 bornes, soit le même volume que celui installé sur une année pleine jusqu'à fin 2020 ! Malgré ce coup de turbo, et si on en reste à 5.000 tous les deux mois, le nombre de points de recharge fin 2021 atteindra péniblement les 60.000 bornes.
Pression européenne
La France n'aura de toute façon pas d'autres choix que d'aller plus vite. La Commission européenne a annoncé l'interdiction de vente de véhicules thermiques en 2035 et exigé des États membres l'installation de points de recharge et de ravitaillement sur les grands axes routiers : « tous les 60 kilomètres pour la recharge électrique et tous les 150 kilomètres pour le ravitaillement en hydrogène ». La France compte un total de 612.000 points de recharge, entre les réseaux ouverts au public et les privés (parkings d'entreprise, domiciles des particuliers, copropriétés).
