La présentation du plan de relance de 100 milliards d'euros, prévue pour ce mardi 25 août, a été repoussée d'une semaine. Une manière pour le gouvernement de mieux préparer la rentrée dans un contexte de crise sanitaire.
Le plan de relance est « prêt »… Et pourtant, sa présentation attendra une semaine de plus alors qu'elle était initialement prévue pour ce mardi. L'Élysée a affirmé au Journal du Dimanche qu'il ne fallait y voir « ni inquiétude plus forte sur la situation sanitaire, ni le signe que le plan de relance ne serait pas prêt ». L'annonce de ce report, vendredi dernier, n'a pourtant pas manqué d'étonner, ce d'autant que la communication était fin prête avec un dispositif de grande ampleur, avec en point d'orgue Jean Castex, le Premier ministre, invité de RTL le 25 août au matin. Il devait ensuite en faire la promotion durant l'université d'été du Medef. Pas d'inquiétude cependant pour Geoffroy Roux de Bézieux, le président de l'organisation patronale, qui assure que l'important, c'était le fond du plan de relance.
La rentrée dans tous les esprits
Pourquoi alors vouloir reporter cette série de mesures très attendues par le monde économique ? Il s'agit de prendre le temps de préparer sereinement la rentrée scolaire qui interviendra le 1er septembre. Un conseil de défense se tiendra d'ailleurs mardi matin avant le conseil des ministres. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, recevra dès aujourd'hui lundi les syndicats enseignants pour mettre au point les derniers réglages d'un événement d'autant plus important qu'il se déroulera sous le signe de la crise sanitaire.
Sous le signe du coronavirus
Le plan de relance et les 100 milliards alloués devront éviter à l'économie française de plonger. La fin programmée des mesures de soutien prises durant le confinement risque de provoquer un certain nombre de difficultés, voire de faillites d'ici la fin de l'année. De nombreux plans de sauvegarde de l'emploi sont en préparation, il y en a déjà eu 326 entre le 1er mars et le 16 août, soit une centaine de plus que l'an dernier durant la même période. Cela a représenté 49.000 suppressions d'emplois.